Communiqué de presse de l'UEC et du réseau école du PCF Contrats d'avenir "professeur": Des étudiants précaires pour remplacer les enseignants ? Non merci !
Le conseil des ministres de rentrée de ce mercredi a pour point central le projet de loi sur les emplois d'avenir.
Michel Sapin, ministre de l'emploi, a déjà détaillé son projet avec en point d'orgue « les CDI à durée déterminée de un à trois ans ». Quelle bonne idée! Une partie de ces contrats concerne les étudiants : les contrats d'avenir « professeur ». 6 000 contrats sont ainsi prévus pour l'année prochaine et 15 000 l'année suivante. Réservés aux étudiants boursiers, ces contrats représentent de réels dangers. Dès la deuxième année de licence et pour une durée de trois ans, les étudiants seraient employés dans les lycées et collèges pour des missions pédagogiques qui se rapprochent de l'enseignement. Leur rémunération est évidemment bien faible : en cumulant les aides sociales et le salaire à mi-temps, on parviendrait difficilement à 900€/mois.
Prenant acte du fait que les bourses étudiantes sont insuffisantes pour étudier dans de bonnes conditions, le gouvernement propose aux étudiants... de se salarier encore, faisant d'une partie des boursiers l'armée de réserve de l'éducation nationale qui manque cruellement d'enseignants après les 80 000 suppressions de poste sous Sarkozy.
Plutôt que de proposer une véritable formation en alternance permettant l’entrée dans le métier, cette mesure crée un nouveau « petit boulot » nuisible à la réussite des étudiants. Plutôt que d’instaurer les pré-recrutements nécessaires pour permettre à tous les étudiants, quelle que soit leur origine sociale, d’accéder au métier, et reconstituer un vivier d’enseignants, elle crée une nouvelle catégorie de « quasi-enseignants » précaires, peu formés et mal payés. Plutôt qu'éradiquer la précarité étudiante déjà criante, elle ouvre encore plus grandes les vannes de ce cancer qui ronge toute la jeunesse.
Il est temps de rompre avec cette logique libérale ! Les communistes exigent l'abandon immédiat de cette mesure qui va à l’encontre des besoins de l’Éducation nationale comme des étudiants. L’Éducation nationale n’a pas besoin de nouveaux précaires, ni les étudiants de nouveaux jobs !
Nous refusons que la précarité étudiante serve de prétexte à de nouvelles attaques contre le statut des enseignants.
Nous réclamons une refondation de la formation des enseignants appuyée sur des pré-recrutements sous statut de la fonction publique.
Nous exigeons l'embauche massive d'enseignants et de personnels à la hauteur de nos besoins.
Marion Guenot
Secrétaire nationale de l'UEC
Marine Roussillon
Responsable du Réseau Ecole du PCF.
Le conseil des ministres de rentrée de ce mercredi a pour point central le projet de loi sur les emplois d'avenir.
Michel Sapin, ministre de l'emploi, a déjà détaillé son projet avec en point d'orgue « les CDI à durée déterminée de un à trois ans ». Quelle bonne idée! Une partie de ces contrats concerne les étudiants : les contrats d'avenir « professeur ». 6 000 contrats sont ainsi prévus pour l'année prochaine et 15 000 l'année suivante. Réservés aux étudiants boursiers, ces contrats représentent de réels dangers. Dès la deuxième année de licence et pour une durée de trois ans, les étudiants seraient employés dans les lycées et collèges pour des missions pédagogiques qui se rapprochent de l'enseignement. Leur rémunération est évidemment bien faible : en cumulant les aides sociales et le salaire à mi-temps, on parviendrait difficilement à 900€/mois.
Prenant acte du fait que les bourses étudiantes sont insuffisantes pour étudier dans de bonnes conditions, le gouvernement propose aux étudiants... de se salarier encore, faisant d'une partie des boursiers l'armée de réserve de l'éducation nationale qui manque cruellement d'enseignants après les 80 000 suppressions de poste sous Sarkozy.
Plutôt que de proposer une véritable formation en alternance permettant l’entrée dans le métier, cette mesure crée un nouveau « petit boulot » nuisible à la réussite des étudiants. Plutôt que d’instaurer les pré-recrutements nécessaires pour permettre à tous les étudiants, quelle que soit leur origine sociale, d’accéder au métier, et reconstituer un vivier d’enseignants, elle crée une nouvelle catégorie de « quasi-enseignants » précaires, peu formés et mal payés. Plutôt qu'éradiquer la précarité étudiante déjà criante, elle ouvre encore plus grandes les vannes de ce cancer qui ronge toute la jeunesse.
Il est temps de rompre avec cette logique libérale ! Les communistes exigent l'abandon immédiat de cette mesure qui va à l’encontre des besoins de l’Éducation nationale comme des étudiants. L’Éducation nationale n’a pas besoin de nouveaux précaires, ni les étudiants de nouveaux jobs !
Nous refusons que la précarité étudiante serve de prétexte à de nouvelles attaques contre le statut des enseignants.
Nous réclamons une refondation de la formation des enseignants appuyée sur des pré-recrutements sous statut de la fonction publique.
Nous exigeons l'embauche massive d'enseignants et de personnels à la hauteur de nos besoins.
Marion Guenot
Secrétaire nationale de l'UEC
Marine Roussillon
Responsable du Réseau Ecole du PCF.
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