Lundi 17 décembre, la commission ad hoc du ministère de l’intérieur israélien a donné son feu vert à la construction de 1.500 nouveaux logements pour colons à Jérusalem-Est. Annoncé en 2010 lors de la visite du vice-président étasunien Joe Biden, ce plan avait déjà généré à l’époque de fortes tensions avec les États-Unis. Mis en sommeil en jusqu’en 2011, l’État hébreu vient donc de l’exhumer avec fracas en lançant concomitamment le projet de construction de 3.000 autres habitations. Israël répond ainsi à sa façon à la reconnaissance d’un État palestinien en tant que membre observateur par l’assemblée générale des Nations-Unies.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a aussitôt demandé à son représentant à l’ONU, Riyad Mansour, de se tourner vers les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité afin qu’ils se mobilisent pour empêcher les nouvelles implantations israéliennes à Jérusalem-Est. Ce qui fit dire dans une réaction minimaliste à Nabil Abou Roudeina, un des porte-parole de M. Abbas, que « ces projets de construction juifs sont un défi à la communauté internationale et montrent un profond mépris envers le monde arabe ».
La confirmation de la volonté de Tel-Aviv d’utiliser la construction de nouvelles implantations comme arme punitive à la reconnaissance de la Palestine à l’ONU est venue de l’ONG israélienne Peace now. Selon cette dernière, de nouvelles implantations, qui viendraient s’ajouter aux 1.500 et 3.000 logements évoqués plus haut, seraient sur le point d’être approuvées par la commune de Jérusalem. L’organisation non-gouvernementale évoque la construction de 549, 813 et 2.160 logements en trois projets dans la colonie de Givat Hamatos ; 1.100 autres logements devraient quant à eux sortir de terre dans la colonie de Gilo, au sud de la ville sainte.
En réponse aux demandes de l’autorité palestinienne, les quatre membres européens du conseil de sécurité de l’ONU, la France et la Grande-Bretagne, ainsi que le Portugal et l’Allemagne, prépareraient une déclaration commune en vue de condamner les projets de nouvelles constructions dans les colonies. Des sources diplomatiques en date du 10 décembre font quant à elles état de la « consternation » de l’union européenne après l’annonce par l’État hébreu de la construction de nouvelles implantations dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Maja Kocijancic, porte-parole de Catherine Ashton, la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères, a souligné que « l’Europe s’opposait avec force aux plans d’Israël de déploiement de nouvelles colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est » et que « ces colonies sont illégales en vertu du droit international et constituent un obstacle à la paix ». L’union européenne haussant le ton vis-à-vis de l’État hébreu ? C’est dire si ce dernier va loin. Du côté de Washington, en revanche, c’est le silence radio…
Malgré les protestations qui ne cessent de s’élever au niveau international, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé qu’Israël continuerait d’étendre ces projets d’implantations : « Jérusalem est la capitale éternelle de l’État d’Israël, et nous continuerons à la développer. Sa question fait l’objet d’un vaste consensus national ». Une déclaration quasi mystique à l’adresse de son électorat, réactionnaire et colonialiste, qui pourrait lui ouvrir les portes de la réélection lors du prochain scrutin.
Capitaine Martin
Le président palestinien Mahmoud Abbas a aussitôt demandé à son représentant à l’ONU, Riyad Mansour, de se tourner vers les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité afin qu’ils se mobilisent pour empêcher les nouvelles implantations israéliennes à Jérusalem-Est. Ce qui fit dire dans une réaction minimaliste à Nabil Abou Roudeina, un des porte-parole de M. Abbas, que « ces projets de construction juifs sont un défi à la communauté internationale et montrent un profond mépris envers le monde arabe ».
La confirmation de la volonté de Tel-Aviv d’utiliser la construction de nouvelles implantations comme arme punitive à la reconnaissance de la Palestine à l’ONU est venue de l’ONG israélienne Peace now. Selon cette dernière, de nouvelles implantations, qui viendraient s’ajouter aux 1.500 et 3.000 logements évoqués plus haut, seraient sur le point d’être approuvées par la commune de Jérusalem. L’organisation non-gouvernementale évoque la construction de 549, 813 et 2.160 logements en trois projets dans la colonie de Givat Hamatos ; 1.100 autres logements devraient quant à eux sortir de terre dans la colonie de Gilo, au sud de la ville sainte.
En réponse aux demandes de l’autorité palestinienne, les quatre membres européens du conseil de sécurité de l’ONU, la France et la Grande-Bretagne, ainsi que le Portugal et l’Allemagne, prépareraient une déclaration commune en vue de condamner les projets de nouvelles constructions dans les colonies. Des sources diplomatiques en date du 10 décembre font quant à elles état de la « consternation » de l’union européenne après l’annonce par l’État hébreu de la construction de nouvelles implantations dans les colonies de Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Maja Kocijancic, porte-parole de Catherine Ashton, la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères, a souligné que « l’Europe s’opposait avec force aux plans d’Israël de déploiement de nouvelles colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est » et que « ces colonies sont illégales en vertu du droit international et constituent un obstacle à la paix ». L’union européenne haussant le ton vis-à-vis de l’État hébreu ? C’est dire si ce dernier va loin. Du côté de Washington, en revanche, c’est le silence radio…
Malgré les protestations qui ne cessent de s’élever au niveau international, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a affirmé qu’Israël continuerait d’étendre ces projets d’implantations : « Jérusalem est la capitale éternelle de l’État d’Israël, et nous continuerons à la développer. Sa question fait l’objet d’un vaste consensus national ». Une déclaration quasi mystique à l’adresse de son électorat, réactionnaire et colonialiste, qui pourrait lui ouvrir les portes de la réélection lors du prochain scrutin.
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