Un article intéressant qui montre que la vraie résistance populaire s'organise. Espérons que ces Comités populaires pourront devenir une force populaire conséquente et indépendante, qui pourra à la fois protéger la Syrie contre les bandes armées, et remettre en cause le pouvoir du Baas.
Sur la ligne de front de la bataille pour les villages libanais syriens.
Il y a peu encore les médias grouillaient de rapports à propos de batailles entre le Hezbollah et des combattants de l’opposition dans les villages du bassin du fleuve Assi (Orontes), où résident approximativement 30 000 citoyens libanais.
Le secteur est un point stratégique pour l’opposition étant donné qu’elle tente d’ouvrir une route vers le village libanais de Wadi Khalen au nord, qui est devenu une base de soutien de l’opposition, les approvisionnant en combattants et en armes. Les villages libanais en Syrie, dont les résidents sont un mélange de chiites et d’alaouites, sont des obstacles à leur progression.
Après que le Front al-Nusra et les Brigades Farouq de l’opposition furent parvenues à prendre le contrôle de plusieurs villages dans le bassin, les villages libanais commencèrent à s’organiser eux-mêmes en Comités populaires armés.
Les combattants des Comités populaires sont loin d’être les combattants chevronnés et bien entraînés du Hezbollah, comme les médias les dépeignent. Beaucoup sont des fermiers et des résidents ordinaires qui n’ont pris les armes que récemment pour protéger leurs villages.
Hussein (nom d’emprunt), 22 ans, n’est qu’un exemple parmi d’autres. Pendant la journée, il travaille dans la ferme de sa famille, surveillant un modeste troupeau de moutons et de chèvres. Après le coucher du soleil, il rentre récupérer sa Kalachnikov et mettre une veste militaire.
Hussein est un membre typique des Comités populaires. Lui et Amjad (nom d’emprunt), 18 ans, sont assignés à la garde de nuit, passant leurs soirées dans un trou à surveiller un champ qui les sépare des combattants de l’opposition syrienne.
Un homme du Comité populaire dans le village de Hammam, où les médias ont fait part de combats violents impliquant le Hezbollah la semaine dernière, explique que l’attaque sur le village a eu lieu après que l’armée syrienne fut parvenue à mettre en déroute les combattants de l’opposition le long de la route internationale à l’est, les forçant à fuir vers Hammam.
Il décrit une bataille récente où 300 combattants de l’opposition les ont attaqués en utilisant 14 mitrailleuses lourdes montées sur le dos de camionnettes pickup. « Nous avons pu les repousser avec 50 hommes », dit-il, avec un mélange de fatigue et de confiance.
Craignant que les combattants de l’opposition ne commettent un massacre dans leur village, ils sont parvenus à en tuer 31 et en blesser 55 du côté adverse, tout en ne perdant que trois combattants de Hammam, selon les sources du Comité populaire.
Comment cette région religieusement diversifiée a atteint ce point ? Des résidents du village voisin d’Aqrabieh, — où les Libanais constituent 18 pour-cent de la population — parlent des douzaines d’enlèvements et de meurtres dans les villages environnant.
Le pire cas fut l’enlèvement de plus de 300 résidents du village majoritairement chrétien de Rableh durant la saison de cueillette des pommes.
Dans les villages autour d’Aqrabieh, les Comités populaires ont commencé à fusionner avec les Forces de défense nationale (FDN) nouvellement formées. L’idée derrière les FDN est d’unir les différents Comités populaires — qui tendent à n’être que d’une couleur en termes de religion ou de secte, selon le village — en une formation métissée afin d’empêcher les divisions sectaires de s’institutionnaliser dans la zone.
Les FDN sont organisées sur les mêmes bases que l’armée syrienne, divisées en groupes de 30 qui sont ensuite dispersés parmi les villages du bassin.
Rawad (nom d’emprunt) est une nouvelle recrue des FDN. Comme beaucoup d’ouvriers syriens au Liban, il travaillait dans un atelier d’aluminium à Beyrouth, quand il a décidé de tout laisser tomber pour venir ici. « Dites bonjour à Beyrouth de ma part, » nous dit-il, « je pense que je mourrai ici. »
Traduit de l’anglais par Paul LG :
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Sur la ligne de front de la bataille pour les villages libanais syriens.
Il y a peu encore les médias grouillaient de rapports à propos de batailles entre le Hezbollah et des combattants de l’opposition dans les villages du bassin du fleuve Assi (Orontes), où résident approximativement 30 000 citoyens libanais.
Le secteur est un point stratégique pour l’opposition étant donné qu’elle tente d’ouvrir une route vers le village libanais de Wadi Khalen au nord, qui est devenu une base de soutien de l’opposition, les approvisionnant en combattants et en armes. Les villages libanais en Syrie, dont les résidents sont un mélange de chiites et d’alaouites, sont des obstacles à leur progression.
Après que le Front al-Nusra et les Brigades Farouq de l’opposition furent parvenues à prendre le contrôle de plusieurs villages dans le bassin, les villages libanais commencèrent à s’organiser eux-mêmes en Comités populaires armés.
Les combattants des Comités populaires sont loin d’être les combattants chevronnés et bien entraînés du Hezbollah, comme les médias les dépeignent. Beaucoup sont des fermiers et des résidents ordinaires qui n’ont pris les armes que récemment pour protéger leurs villages.
Hussein (nom d’emprunt), 22 ans, n’est qu’un exemple parmi d’autres. Pendant la journée, il travaille dans la ferme de sa famille, surveillant un modeste troupeau de moutons et de chèvres. Après le coucher du soleil, il rentre récupérer sa Kalachnikov et mettre une veste militaire.
Hussein est un membre typique des Comités populaires. Lui et Amjad (nom d’emprunt), 18 ans, sont assignés à la garde de nuit, passant leurs soirées dans un trou à surveiller un champ qui les sépare des combattants de l’opposition syrienne.
Un homme du Comité populaire dans le village de Hammam, où les médias ont fait part de combats violents impliquant le Hezbollah la semaine dernière, explique que l’attaque sur le village a eu lieu après que l’armée syrienne fut parvenue à mettre en déroute les combattants de l’opposition le long de la route internationale à l’est, les forçant à fuir vers Hammam.
Il décrit une bataille récente où 300 combattants de l’opposition les ont attaqués en utilisant 14 mitrailleuses lourdes montées sur le dos de camionnettes pickup. « Nous avons pu les repousser avec 50 hommes », dit-il, avec un mélange de fatigue et de confiance.
Craignant que les combattants de l’opposition ne commettent un massacre dans leur village, ils sont parvenus à en tuer 31 et en blesser 55 du côté adverse, tout en ne perdant que trois combattants de Hammam, selon les sources du Comité populaire.
Comment cette région religieusement diversifiée a atteint ce point ? Des résidents du village voisin d’Aqrabieh, — où les Libanais constituent 18 pour-cent de la population — parlent des douzaines d’enlèvements et de meurtres dans les villages environnant.
Le pire cas fut l’enlèvement de plus de 300 résidents du village majoritairement chrétien de Rableh durant la saison de cueillette des pommes.
Dans les villages autour d’Aqrabieh, les Comités populaires ont commencé à fusionner avec les Forces de défense nationale (FDN) nouvellement formées. L’idée derrière les FDN est d’unir les différents Comités populaires — qui tendent à n’être que d’une couleur en termes de religion ou de secte, selon le village — en une formation métissée afin d’empêcher les divisions sectaires de s’institutionnaliser dans la zone.
Les FDN sont organisées sur les mêmes bases que l’armée syrienne, divisées en groupes de 30 qui sont ensuite dispersés parmi les villages du bassin.
Rawad (nom d’emprunt) est une nouvelle recrue des FDN. Comme beaucoup d’ouvriers syriens au Liban, il travaillait dans un atelier d’aluminium à Beyrouth, quand il a décidé de tout laisser tomber pour venir ici. « Dites bonjour à Beyrouth de ma part, » nous dit-il, « je pense que je mourrai ici. »
Traduit de l’anglais par Paul LG :
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