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Tandis que la Grèce est secouée par un grand mouvement populaire, peut-être sans précédent depuis 1973, contre la bourgeoisie oligarchique et la "république des deux familles" (les Papandréou et les Caramanlis qui s'alternent depuis 50 ans...) au service des monopoles de la "banane bleue" européenne qui dominent cette "périphérie méditerranéenne moins développée" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ; l'Italie connaît elle aussi une grande ébullition. Décidément, dans l'encerclement du Centre par la Périphérie qui est le mouvement scientifique de la révolution prolétarienne mondiale, il apparaît de plus en plus clairement que les PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne) encerclent la "banane bleue", centre du monopolisme européen.
Depuis plus de 10 ans, avec une parenthèse de 2 ans de "centre-gauche", l'Italie expérimente avec Berlusconi la droite extrême de la démocratie bourgeoise la plus proche du fascisme ; et même étroitement imbriquée avec lui, puisque des formations ouvertement fascistes (comme La Destra ou l'Action Sociale d'Alessandra Mussolini), ou de "droite régional-populiste" mais "au fond (...) toujours les mêmes" (la Ligue du Nord de Bossi et Borghezio), soutiennent le gouvernement.
Mais, alors qu'ici la crise générale du capitalisme et le pourrissement de la démocratie bourgeoise poussent inexorablement les masses vers la mobilisation réactionnaire de Marine Le Pen (comme hier de Sarkozy), à laquelle le "populisme de gauche" de Mélenchon ou Besancenot ne parvient pas à barrer la route (et, encore moins, à inverser la tendance...), voilà qu'en Italie il en va tout autrement : aux municipales, les deux plus grandes villes du pays, Milan au Nord et Naples au Sud, sont passées à des candidats certes réformistes, mais en rupture et en opposition quasi-antagonique autant avec la "droite radicale" de Berlusconi et Bossi, qu'avec "l'opposition de régime", la droite modérée du prétendu "centre-gauche". L'un est l'ancien avocat du leader kurde Öcalan et de la famille de Carlo Giuliani (le martyr de Gênes 2001), l'autre un de ces "juges rouges" que pourfend ouvertement Berlusconi, tandis que toute la mouvance politicienne bourgeoise impliquée avec les mafias n'en pense pas moins (dans une ville comme Naples, c'est un coup de tonnerre). Et dans la foulée, 3 référendums d'initiative populaire (système inconnu ici), sur l'interdiction du nucléaire, contre la privatisation de l'eau et contre l'impunité pénale des politiciens bourgeois, se sont traduits par une victoire écrasante du OUI...
ALORS, BIEN SÛR... On pourra arguer que tout cela n'est pas séparable des contradictions qui, après 10 ans de "berlusconisme", secouent la bourgeoisie réactionnaire et sa représentation politique (le "post-fasciste" Gianfranco Fini a rompu avec Berlusconi et fondé un "Troisième pôle" qui se veut... centriste). Que ces candidats victorieux sont des bourgeois "de gauche", réformistes bon teint, que les référendums sont "démocratiques petits-bourgeois"... On pourra même s'amuser à dire que "la soupape de sécurité de la dictature de classe bourgeoise a bien fonctionné". C'est vrai, et ni le (n)PCI et sa "caravane", ni Proletari Comunisti (les deux principales organisations maoïstes du pays) n'en sont dupes.
Mais, qu'on le veuille ou non, il y a eu une MOBILISATION DE MASSE prolétaire et populaire ; et cette mobilisation ne s'est pas faite dans un sens réactionnaire (vers les discours "populaires" de la droite radicale et des fascistes), mais dans un sens progressiste. Les masses prolétaires et populaires ont exprimé, à leur niveau de conscience actuel, leur besoin de révolution. Et elle est là, bel et bien là sous nos yeux, cette mobilisation. Elle n'a désormais que deux voies devant elle : la déception par les réformistes et la démobilisation, voire le retournement en son contraire (en mobilisation réactionnaire) ; ou alors, sous l'impulsion de communistes authentiques, se poursuivre et s'élever à un niveau supérieur, de mobilisation révolutionnaire.
Pour l'heure, l'atmosphère est à l'effervescence, à la joie d'une victoire qu'on savoure d'autant plus que l'on sait qu'elle est certainement éphémère, que ces maires si "progressistes" qu'ils soient ne pourront rien changer, car le capitalisme ne se "change" pas, il s'abat...
C'est dans ce contexte, que se tiendront ce mois de juillet deux évènements dans la Péninsule.
A Naples, dans l'atmosphère qu'on a décrite ci-dessus, se tiendra du 15 au 30 juillet une Fête de la Riposte Populaire, avec concerts, conférences, débats et sans doute des milliers de personne ; au Parco Robinson. On peut en consulter le programme ICI : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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A Gênes, comme il a déjà été publié ici, se tiendront dès cette semaine et surtout à partir de la mi-juillet des dizaines d'initiatives, en commémoration des 10 ans de la mobilisation et de la répression sauvage du contre-G8 de 2001.
Pour les révolutionnaires communistes du pays et du monde entier, en plus de se souvenir et d'avoir bien en tête qui l'on a en face de nous, le mot d'ordre sera l'enterrement de l'altermondialisme, social-démocratie idéaliste de notre époque : le capitalisme ne "s'humanise" pas, le Monde tremble de toute part, l'ordre du jour est au changement révolutionnaire de mode de production et de société !
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Tandis que la Grèce est secouée par un grand mouvement populaire, peut-être sans précédent depuis 1973, contre la bourgeoisie oligarchique et la "république des deux familles" (les Papandréou et les Caramanlis qui s'alternent depuis 50 ans...) au service des monopoles de la "banane bleue" européenne qui dominent cette "périphérie méditerranéenne moins développée" [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ; l'Italie connaît elle aussi une grande ébullition. Décidément, dans l'encerclement du Centre par la Périphérie qui est le mouvement scientifique de la révolution prolétarienne mondiale, il apparaît de plus en plus clairement que les PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne) encerclent la "banane bleue", centre du monopolisme européen.
Depuis plus de 10 ans, avec une parenthèse de 2 ans de "centre-gauche", l'Italie expérimente avec Berlusconi la droite extrême de la démocratie bourgeoise la plus proche du fascisme ; et même étroitement imbriquée avec lui, puisque des formations ouvertement fascistes (comme La Destra ou l'Action Sociale d'Alessandra Mussolini), ou de "droite régional-populiste" mais "au fond (...) toujours les mêmes" (la Ligue du Nord de Bossi et Borghezio), soutiennent le gouvernement.
Mais, alors qu'ici la crise générale du capitalisme et le pourrissement de la démocratie bourgeoise poussent inexorablement les masses vers la mobilisation réactionnaire de Marine Le Pen (comme hier de Sarkozy), à laquelle le "populisme de gauche" de Mélenchon ou Besancenot ne parvient pas à barrer la route (et, encore moins, à inverser la tendance...), voilà qu'en Italie il en va tout autrement : aux municipales, les deux plus grandes villes du pays, Milan au Nord et Naples au Sud, sont passées à des candidats certes réformistes, mais en rupture et en opposition quasi-antagonique autant avec la "droite radicale" de Berlusconi et Bossi, qu'avec "l'opposition de régime", la droite modérée du prétendu "centre-gauche". L'un est l'ancien avocat du leader kurde Öcalan et de la famille de Carlo Giuliani (le martyr de Gênes 2001), l'autre un de ces "juges rouges" que pourfend ouvertement Berlusconi, tandis que toute la mouvance politicienne bourgeoise impliquée avec les mafias n'en pense pas moins (dans une ville comme Naples, c'est un coup de tonnerre). Et dans la foulée, 3 référendums d'initiative populaire (système inconnu ici), sur l'interdiction du nucléaire, contre la privatisation de l'eau et contre l'impunité pénale des politiciens bourgeois, se sont traduits par une victoire écrasante du OUI...
ALORS, BIEN SÛR... On pourra arguer que tout cela n'est pas séparable des contradictions qui, après 10 ans de "berlusconisme", secouent la bourgeoisie réactionnaire et sa représentation politique (le "post-fasciste" Gianfranco Fini a rompu avec Berlusconi et fondé un "Troisième pôle" qui se veut... centriste). Que ces candidats victorieux sont des bourgeois "de gauche", réformistes bon teint, que les référendums sont "démocratiques petits-bourgeois"... On pourra même s'amuser à dire que "la soupape de sécurité de la dictature de classe bourgeoise a bien fonctionné". C'est vrai, et ni le (n)PCI et sa "caravane", ni Proletari Comunisti (les deux principales organisations maoïstes du pays) n'en sont dupes.
Mais, qu'on le veuille ou non, il y a eu une MOBILISATION DE MASSE prolétaire et populaire ; et cette mobilisation ne s'est pas faite dans un sens réactionnaire (vers les discours "populaires" de la droite radicale et des fascistes), mais dans un sens progressiste. Les masses prolétaires et populaires ont exprimé, à leur niveau de conscience actuel, leur besoin de révolution. Et elle est là, bel et bien là sous nos yeux, cette mobilisation. Elle n'a désormais que deux voies devant elle : la déception par les réformistes et la démobilisation, voire le retournement en son contraire (en mobilisation réactionnaire) ; ou alors, sous l'impulsion de communistes authentiques, se poursuivre et s'élever à un niveau supérieur, de mobilisation révolutionnaire.
Pour l'heure, l'atmosphère est à l'effervescence, à la joie d'une victoire qu'on savoure d'autant plus que l'on sait qu'elle est certainement éphémère, que ces maires si "progressistes" qu'ils soient ne pourront rien changer, car le capitalisme ne se "change" pas, il s'abat...
C'est dans ce contexte, que se tiendront ce mois de juillet deux évènements dans la Péninsule.
A Naples, dans l'atmosphère qu'on a décrite ci-dessus, se tiendra du 15 au 30 juillet une Fête de la Riposte Populaire, avec concerts, conférences, débats et sans doute des milliers de personne ; au Parco Robinson. On peut en consulter le programme ICI : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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A Gênes, comme il a déjà été publié ici, se tiendront dès cette semaine et surtout à partir de la mi-juillet des dizaines d'initiatives, en commémoration des 10 ans de la mobilisation et de la répression sauvage du contre-G8 de 2001.
Pour les révolutionnaires communistes du pays et du monde entier, en plus de se souvenir et d'avoir bien en tête qui l'on a en face de nous, le mot d'ordre sera l'enterrement de l'altermondialisme, social-démocratie idéaliste de notre époque : le capitalisme ne "s'humanise" pas, le Monde tremble de toute part, l'ordre du jour est au changement révolutionnaire de mode de production et de société !
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