5 participants
La situation au Népal
erve- Nouveau
- Messages : 95
Date d'inscription : 19/07/2011
- Message n°2
Re: La situation au Népal
Le PM népalais en visite à New York. Intéressant : article du Washington Post.
Pedro- Pionnier
- Messages : 246
Date d'inscription : 18/06/2011
- Message n°3
Re: La situation au Népal
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Une Nouvelle Phase de la Guerre Populaire a commencé
Chers
lecteurs et amis ! Nous voilà de retour. Mais notre site ne fonctionne
pas encore tout à fait normalement : nous faisons face à quelques
"problèmes techniques".
La situation politique de notre
pays n'est pas satisfaisante. Des réactionnaires dirigent le
gouvernement. Au nom de la 'Paix' et de la 'Constitution', l'Armée
populaire est désarmée. Ses combattants sont discriminés et humiliés. La
situation politique du PCNU(maoïste) n'est guère recommandable.
Prachanda et Baburam (Bhattarai) sont clairs dans leurs manœuvres, et il
est surprenant de voir la faction Baidhya avancer sans but précis.
Aujourd'hui cette faction est devenue elle aussi une partie des plans de Prachanda et Baburam. Sa politique ambiguë a créé beaucoup de confusion.
En réalité, ils ne
poursuivent que l'objectif de la "Paix et (de la) Constitution". Quelle
ironie ! Un grand nombre de révolutionnaires ne sont pas pour cette
'Unité' sans trancher les débats idéologiques. The Next Front
n'arrêtera pas sa marche vers la révolution. Notre objectif est de
lancer une nouvelle campagne afin de développer l'opinion populaire, en
soutien aux tâches inachevées de la révolution.
Vive le MLM. Vive la Révolution
de Nouvelle Démocratie. Une nouvelle phase de la Guerre populaire a
commencé. Comme disait le camarade Mao : rien n'est difficile dans ce monde, pour qui ose escalader les grandes cimes. Non, rien n'est difficile. Cette fois-ci nous publions à propos de nous.
—————————————————————————————————————————–
Qui sommes nous ?
" La grande complexité du marxisme peut se résumer en une phrase:
"On a raison de se révolter." Pendant des siècles, on a dit: il est
juste d'opprimer et d'exploiter le peuple, mais il est erroné de se
rebeller. Le marxisme renverse la thèse. C'est une grande contribution,
une thèse établie par Marx à partir de la lutte du prolétariat. En se
fondant sur cette thèse, les gens résistent, combattent et œuvrent pour
le socialisme. "(Mao Zedong)
Le front intellectuel-culturel est l'un des plus importants parmi les différents fronts de lutte. Nous l'avons appelé The Next Front. The Next Front est un front d'activistes révolutionnaires intellectuels et culturels.
Nous soutenons le Marxisme-Léninisme-Maoïsme. Nous soutenons la Grande
Guerre Populaire. Nous sommes des activistes intellectuels et culturels
impliqués dans l'internationalisme de classe, prolétarien. Ce front est
relié aux activistes intellectuels et culturels qui se sont dédiés et
ont soutenu les Dix Grandes Années de Guerre populaire au Népal, et
surtout ceux qui y ont participé aussi bien intellectuellement que
physiquement. Dans ce sens, ce front est destiné à l'accomplissement de
la Grande Guerre Populaire, au sacrifice et à la dévotion déployés dans
la Guerre, à la protection des idéaux et valeurs et au développement, à
la continuation révolutionnaire de la guerre. The Next Front s'est donné pour but d'universaliser le passé et le présent du mouvement intellectuel et culturel révolutionnaire népalais. Nous
restons inspiré-e-s par les succès remportés par la Grande Guerre
Populaire et par la contribution historique des activistes
intellectuels-culturels, à une époque où l'impérialisme hurlait à une
supposée "fin du communisme". Ce front est un effort supplémentaire pour donner une continuation à tous ces accomplissements. The Next Front
est organisé sous la direction de Rishiraj Baral ; il est une nouvelle
campagne pour développer l'opinion populaire, en soutien aux tâches
inachevées de la Révolution.
Une Nouvelle Phase de la Guerre Populaire a commencé
Chers
lecteurs et amis ! Nous voilà de retour. Mais notre site ne fonctionne
pas encore tout à fait normalement : nous faisons face à quelques
"problèmes techniques".
La situation politique de notre
pays n'est pas satisfaisante. Des réactionnaires dirigent le
gouvernement. Au nom de la 'Paix' et de la 'Constitution', l'Armée
populaire est désarmée. Ses combattants sont discriminés et humiliés. La
situation politique du PCNU(maoïste) n'est guère recommandable.
Prachanda et Baburam (Bhattarai) sont clairs dans leurs manœuvres, et il
est surprenant de voir la faction Baidhya avancer sans but précis.
Aujourd'hui cette faction est devenue elle aussi une partie des plans de Prachanda et Baburam. Sa politique ambiguë a créé beaucoup de confusion.
En réalité, ils ne
poursuivent que l'objectif de la "Paix et (de la) Constitution". Quelle
ironie ! Un grand nombre de révolutionnaires ne sont pas pour cette
'Unité' sans trancher les débats idéologiques. The Next Front
n'arrêtera pas sa marche vers la révolution. Notre objectif est de
lancer une nouvelle campagne afin de développer l'opinion populaire, en
soutien aux tâches inachevées de la révolution.
Vive le MLM. Vive la Révolution
de Nouvelle Démocratie. Une nouvelle phase de la Guerre populaire a
commencé. Comme disait le camarade Mao : rien n'est difficile dans ce monde, pour qui ose escalader les grandes cimes. Non, rien n'est difficile. Cette fois-ci nous publions à propos de nous.
—————————————————————————————————————————–
Qui sommes nous ?
" La grande complexité du marxisme peut se résumer en une phrase:
"On a raison de se révolter." Pendant des siècles, on a dit: il est
juste d'opprimer et d'exploiter le peuple, mais il est erroné de se
rebeller. Le marxisme renverse la thèse. C'est une grande contribution,
une thèse établie par Marx à partir de la lutte du prolétariat. En se
fondant sur cette thèse, les gens résistent, combattent et œuvrent pour
le socialisme. "(Mao Zedong)
Le front intellectuel-culturel est l'un des plus importants parmi les différents fronts de lutte. Nous l'avons appelé The Next Front. The Next Front est un front d'activistes révolutionnaires intellectuels et culturels.
Nous soutenons le Marxisme-Léninisme-Maoïsme. Nous soutenons la Grande
Guerre Populaire. Nous sommes des activistes intellectuels et culturels
impliqués dans l'internationalisme de classe, prolétarien. Ce front est
relié aux activistes intellectuels et culturels qui se sont dédiés et
ont soutenu les Dix Grandes Années de Guerre populaire au Népal, et
surtout ceux qui y ont participé aussi bien intellectuellement que
physiquement. Dans ce sens, ce front est destiné à l'accomplissement de
la Grande Guerre Populaire, au sacrifice et à la dévotion déployés dans
la Guerre, à la protection des idéaux et valeurs et au développement, à
la continuation révolutionnaire de la guerre. The Next Front s'est donné pour but d'universaliser le passé et le présent du mouvement intellectuel et culturel révolutionnaire népalais. Nous
restons inspiré-e-s par les succès remportés par la Grande Guerre
Populaire et par la contribution historique des activistes
intellectuels-culturels, à une époque où l'impérialisme hurlait à une
supposée "fin du communisme". Ce front est un effort supplémentaire pour donner une continuation à tous ces accomplissements. The Next Front
est organisé sous la direction de Rishiraj Baral ; il est une nouvelle
campagne pour développer l'opinion populaire, en soutien aux tâches
inachevées de la Révolution.
marquetalia- Pionnier
- Messages : 117
Date d'inscription : 21/02/2012
- Message n°4
Re: La situation au Népal
le népal,c est loin,le sahara occidental c est a une moindre distance,une "reconquista" par l armée de cette monarchie pourrie va y avoir lieu dans moins de deux mois,un bain de sang en perspective,un peuple désarmé face a une armée suréquipée par les states et la france-on verra bien la réaction de francois hollande s il est élu(pas d illusions a se faire).les maoistes népalais ont obtenu la fin de la monarchie en 2008-ce qui n est pas le cas du maroc-et ne sera jamais le cas.vous connaissez la chanson de "brigada flores magon"la mort n éblouit pas les yeux des partisans"?surtout qu il s agit de mourrir pour une juste cause...
Joe- Partisan
- Messages : 687
Date d'inscription : 17/06/2011
- Message n°5
Re: La situation au Népal
Camarade, veux-tu bien te concentrer sur les sujets ?
marquetalia- Pionnier
- Messages : 117
Date d'inscription : 21/02/2012
- Message n°6
Re: La situation au Népal
oui,je me concentrerai désormais sur les sujets.
Pedro- Pionnier
- Messages : 246
Date d'inscription : 18/06/2011
- Message n°7
Re: La situation au Népal
Le Défi pour la Révolution népalaise – article du camarade Netra Bikram Chand ‘Biplab’
Pedro- Pionnier
- Messages : 246
Date d'inscription : 18/06/2011
- Message n°8
Re: La situation au Népal
C'est officiel, les "hardliners" viennent de scissionner officiellement suite à une convention nationale, donnant naissance un nouveau PCN(m). Je ne mets pas les liens ici, Joe tenant à la francophonie du forum ; faites UCPN(m) splits sur Google vous aurez pas mal d'articles pour les speakenglishes.
Nous attendons la déclaration officielle pour la traduire en français.
Nous attendons la déclaration officielle pour la traduire en français.
Pedro- Pionnier
- Messages : 246
Date d'inscription : 18/06/2011
- Message n°9
Re: La situation au Népal
Ils se réveillent certes un peu tard, au moins un ou deux ans trop tard, ce qui explique que la tâche ne soit pas facile et qu'une certaine confusion règne encore ; contentons-nous de constater que la dynamique est à la clarification (il y a encore quelques mois, Kiran et Gaurav semblaient écarter la scission, seul Biplab l'envisageait (dans une périphrase tout népalaise) dès l'été dernier).
Pour le moment je crois qu'ils font surtout face à un choix stratégique, du genre "de vie ou de mort" : lancer immédiatement une situation insurrectionnelle à Katmandou ; ou laisser le minimum d'agit-prop et de cadres dans la ville et partir fortifier une position dans les montagnes. Mon point de vue est que s'ils choisissent la première option il y aura état d'urgence, coup militaire et ils seront liquidés, et là on sera jolis. C'était l'idée "brillante", au Chili en 73, du MIR et des radicaux du PS (Altamirano) pour déborder et radicaliser de force Allende et le PC, on a vu le résultat.
Les services indiens sont dans le pays depuis le début du processus (2006) et ils ont déjà des plans bien établis : agitation séparatiste dans le Madhes histoire de provoquer un coup militaire (contre le gouvernement Bhattarai qui "mettrait en danger l'unité du pays" - et en profiter au passage pour peut-être occuper militairement la région séparatiste) etc., bref.
Il faut vraiment pas qu'ils fassent les cons.
Pour le moment je crois qu'ils font surtout face à un choix stratégique, du genre "de vie ou de mort" : lancer immédiatement une situation insurrectionnelle à Katmandou ; ou laisser le minimum d'agit-prop et de cadres dans la ville et partir fortifier une position dans les montagnes. Mon point de vue est que s'ils choisissent la première option il y aura état d'urgence, coup militaire et ils seront liquidés, et là on sera jolis. C'était l'idée "brillante", au Chili en 73, du MIR et des radicaux du PS (Altamirano) pour déborder et radicaliser de force Allende et le PC, on a vu le résultat.
Les services indiens sont dans le pays depuis le début du processus (2006) et ils ont déjà des plans bien établis : agitation séparatiste dans le Madhes histoire de provoquer un coup militaire (contre le gouvernement Bhattarai qui "mettrait en danger l'unité du pays" - et en profiter au passage pour peut-être occuper militairement la région séparatiste) etc., bref.
Il faut vraiment pas qu'ils fassent les cons.
erve- Nouveau
- Messages : 95
Date d'inscription : 19/07/2011
- Message n°10
Re: La situation au Népal
Je suppose que tu considères le gouvernement de Ram Baran Yadav comme de la merde révisio, peux-tu alors synthétiser avec des points concrets pourquoi et comment ?
Merci, parce que mis à part toi et tes camarades, on dirait que personne ne semble traduire en français et populariser ce qu'il s'y passe.
Merci, parce que mis à part toi et tes camarades, on dirait que personne ne semble traduire en français et populariser ce qu'il s'y passe.
a.filetta- Nouveau
- Messages : 66
Date d'inscription : 20/11/2011
Localisation : Belgique
- Message n°11
Re: La situation au Népal
Je copie/colle ici un article de Voie-lactée sur le Népal. Il contient des infos quant à la situation la-bas. Comme quoi, pour démentir Erve, certaines orgas traduisent et synthétisent tout de même. Il est à noter que dans ce texte il n'est pas parlé de "Biplab".
La situation actuelle au Népal
29 Juin 2012
Nous n'avons pas parlé depuis quelques temps de la situation au Népal, car en fait il n'y avait pas de raison de le faire. Avec les accords de paix de 2006, une grande trahison a été consommée, que nous avions fort heureusement critiqué, évitant de sombrer comme d'autres.
D'autres encore, notamment en France, se sont d'ailleurs même lancé dans le soutien à la guerre populaire au Népal, au moment où celle-ci n'existait plus, quelle triste ironie ! A l'époque, l'organisation Voie Prolétarienne expliquait dans son organe de presse que de « fructueuses » rencontres avaient eu lieu avec des dirigeants du PC du Népal (soi-disant maoïstes) qui seraient « aux portes du pouvoir », car là-bas la « révolution est en marche. » Quelle aberration, alors qu'au même moment l'organe de presse népalais étalait une publicité pour Toyota sur sa couverture...
La situation actuelle au Népal est donc le prolongement de la catastrophe de 2006, lorsque les accords de paix ont permis l'avènement d'une république au lieu d'une monarchie, sans pour autant que change, évidemment, la base économique. La clique du roi a dégagé, mais pas les propriétaires terriens, ni la bourgeoisie bureaucratique.
Les accords de paix étaient censés être justifié par l'organisation d'une insurrection finale dans la capitale Katmandou, afin de « contourner » pour ainsi dire l'armée qui était très bien équipée.
Rien de cela ne s'est passé, bien entendu, les dirigeants devenus révisionnistes s'intégrant dans l'appareil du vieil Etat népalais.
Cela a provoqué beaucoup de frustration et de contestation. L'un des dirigeants des « maoïstes » népalais en sait quelque chose : lorsqu'il est allé la semaine dernière au Brésil pour la conférence Rio+20, il a été accueilli par des banderoles appelant à la victoire de la guerre populaire !
Dans ce contexte, une polémique est alors née dans le mouvement maoïste international, entre ceux qui fantasmaient sur cette contestation et en faisait une « fraction rouge » et les autres, dont le PCMLM, qui considéraient cela comme un sous-produit de la trahison.
Le fantasme sur une « fraction rouge » servait en fait les « centristes » dans le mouvement maoïste à faire passer la pilule d'avoir soutenu si longtemps les accords de paix. La seule manière de se justifier était de prétendre qu'il y avait eu une possibilité d'avancer ; pour que cela ait existé, il faut « trouver » une ligne rouge.
La situation en était restée là ces derniers mois, avec une intense campagne internationale pour pousser en avant cette « fraction rouge » à émerger en tant que tel. C'est désormais le cas, cette « fraction rouge » étant sorti du Parti Communiste Unifié du Népal (Maoïste), afin de fonder le « Parti Communiste du Népal (Maoïste). »
C'est donc une refondation du PCN(M), avant que celui-ci ne change de nom dans le prolongement des accords de paix. Il y a alors deux possibilités : soit les centristes avaient raison et alors ce nouveau PCN(M) est une brillante reconstruction, la révolution népalaise renaissant tel le phénix de ses propres cendres. Ou bien ce nouveau PCN(M), si l'on suit ceux et celles rejetant les « centristes », ne représente pas une véritable rupture avec ce qui a amené les accords de paix.
Le nouveau PCN(M) est ainsi le fruit d'une réelle tendance ; sa fondation a rassemblé 2000 délégués, et 44 des 244 membres du comité central de l'ancien parti l'ont rejoint. Reste à savoir ce qu'il vaut.
Sur le papier, il rompt avec deux points essentiels de ce qu'a fait Prachanda : le nouveau PCN(M) critique à la fois l'établissement d'une « république démocratique » (et non d'une république populaire), ainsi que les accords de paix avec le désarmement de l'Armée Populaire de Libération.
Ce qui est juste, mais alors il faudrait tout de même, logiquement, prendre position par rapport aux critiques faites à ce sujet à l'époque, sans quoi il ne s'agit pas d'une réelle autocritique.
Or, que voit-on ? Que le principal dirigeant du nouveau PCN(M), Mohan Baidya « Kiran » est allé voir le président népalais Ram Baran Yadav, le 24 juin 2012, accompagné de la direction du nouveau PCN(M).
Mohan Baidya « Kiran » a expliqué qu'il voulait une constitution fondée sur le principe de la république populaire, et que sans cela le nouveau PCN(M) ne participerait pas aux élections de novembre, tout comme il ne chercherait pas de reconnaissance officielle. Mohan Baidya « Kiran » appelle par conséquent à un gouvernement d'union nationale.
C'est-à-dire que le nouveau PCN(M) exige, en gros, l'application réelle et concrète de ce qui a été décidé dans les accords de paix. Il est d'ailleurs soutenu massivement par les très nombreuses organisations ethniques du pays.
Le nouveau PCN(M) ne compte ainsi nullement passer dans l'illégalité ou mener la guerre populaire ; il veut seulement aller « jusqu'au bout. » Il tiendra d'ailleurs un congrès en février 2013, dans six mois, ce qui montre qu'il est là pour appeler, légalement, à la « révolte. »
On peut considérer cette ligne comme correcte si l'on n'est pas maoïste, mais quand on est maoïste, la ligne est celle de la guerre populaire...
Le nouveau PCN(M) sait qu'il y a là un problème de fond, d'où le discret chambardement idéologique.
Ainsi, dans une interview à l'agence de presse allemande, Mohan Baidya « Kiran » a expliqué que « le Népal était auparavant une société féodale, puis il est devenu une société semi-coloniale et maintenant c'est une société néo-coloniale. »
C'est un très gros problème, car normalement et logiquement, le Népal devrait être considéré comme encore semi-colonial semi-féodal, comme avant 2006. Là, par contre, il est considéré qu'il s'est passé quelque chose en 2006. Dans un document pour le PCN(M), Mohan Baidya « Kiran » explique dans un même ordre d'idée que le Népal est à la fois semi-colonial semi-féodal et néo-colonial ; ce n'est pas clair.
Il ressort néanmoins le fait que cet aspect « néo-colonial » en dit long. Car cette théorie de la transformation du Népal en pays « néo-colonial » est révisionniste ; le marxisme-léninisme-maoïsme ne reconnaît pas le concept de « néo-colonial. » Un tel concept est révisionniste, utilisé par les partisans du social-impérialisme soviétique pour appuyer une sorte de « front » permettant l'émergence d'une bourgeoisie bureaucratique au service de l'URSS.
Il faut d'ailleurs ici noter que le nouveau PCN(M) a une ligne revendiquant ouvertement le nationalisme anti-indien ; l'Inde est considérée comme la force principale exploitant la « néo-colonie » népalaise. Et Mohan Baidya « Kiran » était le mois dernier en Chine... pour discuter ouvertement avec de hauts responsables chinois.
Ce qui est pour le moins étrange, car dans l'interview à l'agence de presse allemande, il présente ceux-ci comme des amis donnant des conseils !
Et ce qui en dit long surtout sur la nature du PCN(M), qui n'est pas une rupture conséquente avec ce qui a amené la défaite de la guerre populaire au Népal.
La situation actuelle au Népal
29 Juin 2012
Nous n'avons pas parlé depuis quelques temps de la situation au Népal, car en fait il n'y avait pas de raison de le faire. Avec les accords de paix de 2006, une grande trahison a été consommée, que nous avions fort heureusement critiqué, évitant de sombrer comme d'autres.
D'autres encore, notamment en France, se sont d'ailleurs même lancé dans le soutien à la guerre populaire au Népal, au moment où celle-ci n'existait plus, quelle triste ironie ! A l'époque, l'organisation Voie Prolétarienne expliquait dans son organe de presse que de « fructueuses » rencontres avaient eu lieu avec des dirigeants du PC du Népal (soi-disant maoïstes) qui seraient « aux portes du pouvoir », car là-bas la « révolution est en marche. » Quelle aberration, alors qu'au même moment l'organe de presse népalais étalait une publicité pour Toyota sur sa couverture...
La situation actuelle au Népal est donc le prolongement de la catastrophe de 2006, lorsque les accords de paix ont permis l'avènement d'une république au lieu d'une monarchie, sans pour autant que change, évidemment, la base économique. La clique du roi a dégagé, mais pas les propriétaires terriens, ni la bourgeoisie bureaucratique.
Les accords de paix étaient censés être justifié par l'organisation d'une insurrection finale dans la capitale Katmandou, afin de « contourner » pour ainsi dire l'armée qui était très bien équipée.
Rien de cela ne s'est passé, bien entendu, les dirigeants devenus révisionnistes s'intégrant dans l'appareil du vieil Etat népalais.
Cela a provoqué beaucoup de frustration et de contestation. L'un des dirigeants des « maoïstes » népalais en sait quelque chose : lorsqu'il est allé la semaine dernière au Brésil pour la conférence Rio+20, il a été accueilli par des banderoles appelant à la victoire de la guerre populaire !
Dans ce contexte, une polémique est alors née dans le mouvement maoïste international, entre ceux qui fantasmaient sur cette contestation et en faisait une « fraction rouge » et les autres, dont le PCMLM, qui considéraient cela comme un sous-produit de la trahison.
Le fantasme sur une « fraction rouge » servait en fait les « centristes » dans le mouvement maoïste à faire passer la pilule d'avoir soutenu si longtemps les accords de paix. La seule manière de se justifier était de prétendre qu'il y avait eu une possibilité d'avancer ; pour que cela ait existé, il faut « trouver » une ligne rouge.
La situation en était restée là ces derniers mois, avec une intense campagne internationale pour pousser en avant cette « fraction rouge » à émerger en tant que tel. C'est désormais le cas, cette « fraction rouge » étant sorti du Parti Communiste Unifié du Népal (Maoïste), afin de fonder le « Parti Communiste du Népal (Maoïste). »
C'est donc une refondation du PCN(M), avant que celui-ci ne change de nom dans le prolongement des accords de paix. Il y a alors deux possibilités : soit les centristes avaient raison et alors ce nouveau PCN(M) est une brillante reconstruction, la révolution népalaise renaissant tel le phénix de ses propres cendres. Ou bien ce nouveau PCN(M), si l'on suit ceux et celles rejetant les « centristes », ne représente pas une véritable rupture avec ce qui a amené les accords de paix.
Le nouveau PCN(M) est ainsi le fruit d'une réelle tendance ; sa fondation a rassemblé 2000 délégués, et 44 des 244 membres du comité central de l'ancien parti l'ont rejoint. Reste à savoir ce qu'il vaut.
Sur le papier, il rompt avec deux points essentiels de ce qu'a fait Prachanda : le nouveau PCN(M) critique à la fois l'établissement d'une « république démocratique » (et non d'une république populaire), ainsi que les accords de paix avec le désarmement de l'Armée Populaire de Libération.
Ce qui est juste, mais alors il faudrait tout de même, logiquement, prendre position par rapport aux critiques faites à ce sujet à l'époque, sans quoi il ne s'agit pas d'une réelle autocritique.
Or, que voit-on ? Que le principal dirigeant du nouveau PCN(M), Mohan Baidya « Kiran » est allé voir le président népalais Ram Baran Yadav, le 24 juin 2012, accompagné de la direction du nouveau PCN(M).
Mohan Baidya « Kiran » a expliqué qu'il voulait une constitution fondée sur le principe de la république populaire, et que sans cela le nouveau PCN(M) ne participerait pas aux élections de novembre, tout comme il ne chercherait pas de reconnaissance officielle. Mohan Baidya « Kiran » appelle par conséquent à un gouvernement d'union nationale.
C'est-à-dire que le nouveau PCN(M) exige, en gros, l'application réelle et concrète de ce qui a été décidé dans les accords de paix. Il est d'ailleurs soutenu massivement par les très nombreuses organisations ethniques du pays.
Le nouveau PCN(M) ne compte ainsi nullement passer dans l'illégalité ou mener la guerre populaire ; il veut seulement aller « jusqu'au bout. » Il tiendra d'ailleurs un congrès en février 2013, dans six mois, ce qui montre qu'il est là pour appeler, légalement, à la « révolte. »
On peut considérer cette ligne comme correcte si l'on n'est pas maoïste, mais quand on est maoïste, la ligne est celle de la guerre populaire...
Le nouveau PCN(M) sait qu'il y a là un problème de fond, d'où le discret chambardement idéologique.
Ainsi, dans une interview à l'agence de presse allemande, Mohan Baidya « Kiran » a expliqué que « le Népal était auparavant une société féodale, puis il est devenu une société semi-coloniale et maintenant c'est une société néo-coloniale. »
C'est un très gros problème, car normalement et logiquement, le Népal devrait être considéré comme encore semi-colonial semi-féodal, comme avant 2006. Là, par contre, il est considéré qu'il s'est passé quelque chose en 2006. Dans un document pour le PCN(M), Mohan Baidya « Kiran » explique dans un même ordre d'idée que le Népal est à la fois semi-colonial semi-féodal et néo-colonial ; ce n'est pas clair.
Il ressort néanmoins le fait que cet aspect « néo-colonial » en dit long. Car cette théorie de la transformation du Népal en pays « néo-colonial » est révisionniste ; le marxisme-léninisme-maoïsme ne reconnaît pas le concept de « néo-colonial. » Un tel concept est révisionniste, utilisé par les partisans du social-impérialisme soviétique pour appuyer une sorte de « front » permettant l'émergence d'une bourgeoisie bureaucratique au service de l'URSS.
Il faut d'ailleurs ici noter que le nouveau PCN(M) a une ligne revendiquant ouvertement le nationalisme anti-indien ; l'Inde est considérée comme la force principale exploitant la « néo-colonie » népalaise. Et Mohan Baidya « Kiran » était le mois dernier en Chine... pour discuter ouvertement avec de hauts responsables chinois.
Ce qui est pour le moins étrange, car dans l'interview à l'agence de presse allemande, il présente ceux-ci comme des amis donnant des conseils !
Et ce qui en dit long surtout sur la nature du PCN(M), qui n'est pas une rupture conséquente avec ce qui a amené la défaite de la guerre populaire au Népal.
Pedro- Pionnier
- Messages : 246
Date d'inscription : 18/06/2011
- Message n°12
Re: La situation au Népal
Ben oui, en fait ils sautent du vieux PCNU au nouveau PCN(m) avec la même vision monolithique... Le PCNU se résumait à Prachanda, le PCN(m) se résume à Kiran et Gaurav.
Un n'est-il pourtant pas censé se diviser perpétuellement en deux ?
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