Le Front de gauche à Paris

Enorme succès de la manifestation à Paris. Alors que les organisateurs n'espéraient que 30 000 à 40 000 participants, ce sont au final 120 000 citoyens qui se sont rassemblés, de Nation à Bastille.

Voilà de quoi inquiéter le PS, et surtout ridiculiser Nicolas Sarkozy, dont le chiffre truqué de 80 000 participants à Villepinte fait à présent pâle figure.

Cela montre la différence entre la grande bourgeoisie, les sociaux-libéraux habitués au jeu institutionnel, et un autre tradition, militante, socialiste et communiste, ancrée dans les luttes.

Et cela montre, une fois de plus, que la Commune n'est pas morte.

félicitations, c'est vraiment très impressionnant.

dites, je cherchais la signification de "la sociale", et j'ai cru comprendre que c'est un synonyme de la Commune de 1871. Comment ça se fait ?

Parce-que c'est un diminutif de "la République sociale".

Une vidéo des guignols à voir sur le sujet " longdesc="9" />

Le succès continue en tout cas pour le Front de gauche : plusieurs dirigeants du NPA appellent à soutenir Mélenchon. Qui plus est, un nouveau sondage CSA à paraître demain annonce Mélenchon à égalité avec Bayrou à 13%.

Lydie Benoît, responsable élections du PCF : « Aucun accord national n'a été trouvé avec le PS et EELV pour les législatives sur les circonscriptions où il y a un risque d'élimination de la gauche à l'issue du premier tour »

Martine Aubry : « une responsabilité qui dépend d'eux, que nous respectons, que nous regrettons ».

Jean Luc Mélenchon : « Martine Aubry est venue en traînant les pieds, et elle a tout fait pour que ça ne marche pas »

C’est de bonne guerre : Quand des négociations échouent, c’est toujours la faute de l’autre. La première secrétaire du PS a attribué l'échec des négociations à des « désaccords » au sein du Front de gauche. Elle a souligné que ce n’étaient pas du au Parti communiste, avec qui « le travail s'est passé dans un très bon climat ». Les députés communistes se voyaient déjà dans le rôle d'alliés, exigeants et choyés.

Eric Coquerel secrétaire national du Parti de gauche: « Il n'y a pas d'accord avec le Parti de gauche, donc pas d'accord avec le Front de gauche ».

En faisant miroiter quelques concessions électorales, le PS négociait avec le PCF pour diviser le Front de Gauche, et rejette la responsabilité de l’échec sur le parti de Mélenchon. Cette stratégie des socialistes est inquiétante pour l’avenir car ce sont les communistes qui fournissent le gros des effectifs à gauche du PS. Pour Martine Aubry, l’équation « Tout sauf Mélenchon » s’écrit PCF = FG – PG. Elle est bien placée pour savoir ce que valent les accords électoraux puisque, un peu partout en France, des socialistes se sont affranchis de l'accord national avec les écolos.

Moi je suis bien content que les accords aient échoué, ça fera les pieds à tous les opportunistes. Evidemment, des accords auraient été souhaitable contre le Front national, mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

Moi je suis bien content que les accords aient échoué, ça fera les pieds à tous les opportunistes. Evidemment, des accords auraient été souhaitable contre le Front national, mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.