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Pedro
Michel Come
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Tout à vendre
Michel Come- Pionnier
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Tout à vendre
Vu du prolétaire, ça ne chance pas grand chose, mais si j’ ai bien entendu les médias, Sako et Angéla ont vendu l’Europe aux chinois.Comme dit ma femme, moi, je ne suis pas raciste. Et donc, les chinois ne me dérangent pas plus que les autres, tant qu’ils ne sont pas musulmans. Heureusement, le marxisme va nous offrir les outils nécessaires pour trouver une solution. Mais là aussi, il faudra qu’on m’explique. parce que franchement, je ne comprend pas tout.
Pedro- Pionnier
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- Message n°2
Re: Tout à vendre
les chinois ne me dérangent pas plus que les autres, tant qu’ils ne sont pas musulmans
Non, pitié, pas toi !!!! Dis moi que c'est de l'humour !!!!!
Joe- Partisan
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- Message n°3
Re: Tout à vendre
Le sujet est intéressant, je vais revenir dessus, mais pour ce qui est de l'humour, c'est pas très réussi vu qu'une bonne partie de Chinois sont musulmans. :lol:
Nikolaï- Nouveau
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- Message n°4
Re: Tout à vendre
En l'occurrence, que tout soit vendu à la bourgeoisie américaine, chinoise, ou martienne, en effet, on s'en fout : ici, le résultat sera le même.Michel Come a écrit:les chinois ne me dérangent pas plus que les autres
Mmm... Il y a un problème particulier avec les musulmans ? Que cette bourgeoisie croit en Dieu, Allah, où que dalle, c'est la bourgeoisie, et donc, d'un point de vue marxiste, ça ne change absolument rien.Michel Come a écrit:tant qu’ils ne sont pas musulmans.
Tout-à-fait : les ouïgours sont même les grands amis de l'Europe quand ils peuvent servir de prétexte pour l'ingérence impérialiste en Chine. Donc tu vois, Michel, "musulmans" ou pas, tout ça n'est que prétexte.Joe a écrit:c'est pas très réussi vu qu'une bonne partie des Chinois sont musulmans. :lol:
Michel Come- Pionnier
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- Message n°5
Re: Tout à vendre
Non , franchement, en écrivant ça sur un tel forum, je ne pensais pas que ça pouvait être pris au premier degré. J'étais même plié de rire à l'idée d'avoir fait un bon mot. Après coup, je regrette seulement d'avoir attribué cette idée à ma femme, ce qu' aucun d'entre vous ne m'a reproché. Mais pour un marxiste, la condition féminine est une contradiction secondaire. Je regrette donc sincèrement mon post sur la forme et je veillerai à ce que ça ne se reproduise pas. Mais je m'étonne que vous répondiez sur les détails (provocateurs) et pas sur le fond. Car, enfin, ce qui se passe en Europe ces jours ci, c'est inoui et inédit. Je ne suis pas un marxiste aguéri, et c'est pour celà que je vous sollicite.
Michel Come- Pionnier
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- Message n°6
Re: Tout à vendre
En l'occurrence, que tout soit vendu à la bourgeoisie américaine, chinoise, ou martienne, en effet, on s'en fout : ici, le résultat sera le même.
C'est une idée qui m'avait séduite. Pourquoi un marxiste préfèrerait une bourgeoisie plus qu'une autre ?. ça c'est de la logique. Et la dialectique ?. Ma question (sans humour) c'est "Est ce que nous avons les outils nécessaires pour maitriser les grand bouleversements actuels ?". Est ce que les mises à jour du marxisme sont aussi rapides que celles de Microsoft ? (ça c'est de l'humour).
Pedro- Pionnier
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- Message n°7
Re: Tout à vendre
J'avais bien compris que c'était de l'humour (bon allez, un léger doute peut-être, parce qu'avec tout ce qu'on entend par les temps qui courent... l'autre jour au supermarché, un type, tout l'air physique d'un "gauchiste". Il me dit qu'il va monter un groupe Facebook. "Ah oui ?" "Ouais, c'est contre la charia en Libye. S'ils lapident une femme là-bas, et ben, on lapide un imam ici : œil pour œil !"
Ce sur quoi il m'explique qu'il a bien connu Maurice G. Dantec au lycée, je réponds que c'est un facho, il me dit "mais pas du tout ! je te garantis que c'est un anarchiste !". Enfin bref...)
Je pense que l'épouvantail des "Chinois qui vont tout acheter" ne repose pas sur "rien" : il y a une vraie montée en puissance de la Chine, avec les bons du trésor US etc. Mais voilà : aucun pays impérialiste n'en a jamais "acheté" un autre comme ça... C'est une contradiction qui se résout DANS LA GUERRE.
Alors, pour le moment, comme tous ces pays impérialistes sont des puissances nucléaires, ils ne vont pas se faire la guerre directement, bien entendu. Ce serait la fin de l'humanité. Ils vont essayer de se foutre sur la gueule par "mercenaires" interposés. C'est pratique, car tout impérialisme suscite inévitablement des mécontents. Comme le souligne Nikolaï, le social-impérialisme chinois, qui s'exerce pour commencer à l'intérieur même de cet État-continent, se heurte à un mécontentement important des minorités, notamment ouïgours. Ce que les impérialistes pourraient utiliser pour "déstabiliser" la Chine. Mais là, je dirais qu'on rentre dans le "il y a deux guerres" de Lénine. Comme lorsque l'Allemagne (tout le monde le sait très bien) utilisait les aspirations nationales irlandaises contre l'Angleterre et polonaises contre la Russie, et la Russie (appuyée par la France) utilisait les Tchèques et les Yougoslaves contre l'Autriche-Hongrie. Lénine disait alors que ces aspirations (qui peuvent être simplement au respect, pas forcément à l'indépendance) étaient justes et devaient être soutenues ; mais que leur utilisation impérialiste devait être dénoncée (ainsi que les directions nationales au service de ces utilisations). C'est compliqué, hein ?
Il y a même pire : la Chine est en proie à une très grande agitation ouvrière et paysanne. Les contradictions du capitalisme restauré éclatent au grand jour dans toute leur puissance. Les Occidentaux pourraient être intéressés par un tel outil de déstabilisation (bien que restant attentifs au risque pour les investissements, qui restent importants). Ils pourraient être tentés de le récupérer, comme ils ont déjà tenté de le faire en 1989 d'ailleurs. Personnellement, ce n'est pas l’État chinois, que je considère comme plus le moins du monde socialiste, qui me poserait problème. Je veux dire, son renversement. C'est plus que le soulèvement du premier prolétariat du monde (400 millions de personnes) soit détourné dans des manœuvres aussi nauséabondes (au bénéfice, entre autres, de mon propre impérialisme).
Ce sur quoi il m'explique qu'il a bien connu Maurice G. Dantec au lycée, je réponds que c'est un facho, il me dit "mais pas du tout ! je te garantis que c'est un anarchiste !". Enfin bref...)
Je pense que l'épouvantail des "Chinois qui vont tout acheter" ne repose pas sur "rien" : il y a une vraie montée en puissance de la Chine, avec les bons du trésor US etc. Mais voilà : aucun pays impérialiste n'en a jamais "acheté" un autre comme ça... C'est une contradiction qui se résout DANS LA GUERRE.
Alors, pour le moment, comme tous ces pays impérialistes sont des puissances nucléaires, ils ne vont pas se faire la guerre directement, bien entendu. Ce serait la fin de l'humanité. Ils vont essayer de se foutre sur la gueule par "mercenaires" interposés. C'est pratique, car tout impérialisme suscite inévitablement des mécontents. Comme le souligne Nikolaï, le social-impérialisme chinois, qui s'exerce pour commencer à l'intérieur même de cet État-continent, se heurte à un mécontentement important des minorités, notamment ouïgours. Ce que les impérialistes pourraient utiliser pour "déstabiliser" la Chine. Mais là, je dirais qu'on rentre dans le "il y a deux guerres" de Lénine. Comme lorsque l'Allemagne (tout le monde le sait très bien) utilisait les aspirations nationales irlandaises contre l'Angleterre et polonaises contre la Russie, et la Russie (appuyée par la France) utilisait les Tchèques et les Yougoslaves contre l'Autriche-Hongrie. Lénine disait alors que ces aspirations (qui peuvent être simplement au respect, pas forcément à l'indépendance) étaient justes et devaient être soutenues ; mais que leur utilisation impérialiste devait être dénoncée (ainsi que les directions nationales au service de ces utilisations). C'est compliqué, hein ?
Il y a même pire : la Chine est en proie à une très grande agitation ouvrière et paysanne. Les contradictions du capitalisme restauré éclatent au grand jour dans toute leur puissance. Les Occidentaux pourraient être intéressés par un tel outil de déstabilisation (bien que restant attentifs au risque pour les investissements, qui restent importants). Ils pourraient être tentés de le récupérer, comme ils ont déjà tenté de le faire en 1989 d'ailleurs. Personnellement, ce n'est pas l’État chinois, que je considère comme plus le moins du monde socialiste, qui me poserait problème. Je veux dire, son renversement. C'est plus que le soulèvement du premier prolétariat du monde (400 millions de personnes) soit détourné dans des manœuvres aussi nauséabondes (au bénéfice, entre autres, de mon propre impérialisme).
Michel Come- Pionnier
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- Message n°8
Re: Tout à vendre
Aucun pays impérialiste n'a été en situation de pouvoir le faire. Mais c'est bien ce qui est en train de se passer. La situation internationale est inouïe. Des chefs d'états Européens se réunissent pour court-circuiter les instances européennes afin d'imposer à leurs peuples des mesures d'austérité incroyables, et ils renflouent les financements aberrents des banques en se livrant, pieds et poings liés, à l'impérialisme chinois. On vit une époque incroyable, quand même ! Les sociaux démocrates trouvent ça normal, et les quelques manifestants hostiles sont inaudibles dans une gauche obnubilée par les calculs électoralistes. Ils sont où les communistes ?Pedro a écrit: Mais voilà : aucun pays impérialiste n'en a jamais "acheté" un autre comme ça... .
Michel Come- Pionnier
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- Message n°9
Re: Tout à vendre
Pour avoir un point de vue marxiste sur les turpitudes du capitalisme en Europe, c'est quand même un peu compliqué. Les marchés financiers et les banques manipulent une économie fictive sans que personne ne cherche à les empêcher de mettre en péril l'économie réelle. Rien de très nouveau, en principe, mais là, ils poussent quand même très loin. Qu'est ce qu'ils nous racontent ? que pour limiter la casse, les peuples d'Europe doivent accepter une terrible récession économique, et "soutenir" le système capitaliste erratique en empruntant 1000 milliards aux pays émergents. C'est l'impérialisme américain qui distribue les cartes et l'impérialisme chinois qui rafle la mise. Allez comprendre où se trouve la lutte de classes dans tout ça. Ce n'est pas la guerre, au sens où on ne prend pas des bombes sur la gueule, mais les dégâts collatéraux seront énormes quand même. Personne ne se fait d'illusion là dessus, après les grecques, c'est au tour de qui ? Je ne vois aucune raison pour que ça s'arrête.
Michel Come- Pionnier
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- Message n°10
Re: Tout à vendre
On nous présente souvent l’Allemagne comme un modèle pour toute l’Europe. Mais ce modèle est précisément en train d’échouer. L’Allemagne s’est acquis un avantage de compétitivité sur ses partenaires avec une inflation faible. Elle l’a fait en pesant sur les salaires, en réduisant ses dépenses sociales, et en allégeant les charges des entreprises. C’est cette orientation de la politique allemande qui est à l’origine des graves déséquilibres d’aujourd’hui en Europe. L’austérité n’a jamais permis de réduire durablement les déficits. Il est très dangereux de traiter la crise de cette manière. Le commerce allemand a certes engrangé des succès à l’exportation. Mais aujourd’hui ses principaux débouchés dans la zone euro se contractent à cause des plans d’austérité, et il n’y a pas suffisamment de croissance de la demande sur son marché intérieur.
Le surendettement des états n’est pas la cause mais la conséquence de la crise d’un système bancaire inepte. Il faut imposer un système limité aux financements d’investissements productifs. Cela suppose un contrôle politique de l’activité bancaire. Les électeurs grecs auront l’occasion de le dire par référendum. Papandreou n’a plus vraiment de soutien. A force d’exclure les députés qui se déclarent contre l’austérité, la majorité du parti socialiste au parlement grec ne tient plus qu’à un fil. Ce n’est plus une crise, c’est une débâcle. Le NON des grecs devrait logiquement mettre leur pays en faillite et les marchés financiers devant leurs responsabilités. Mais un OUI ne changerait pas durablement l’issue, de toute façon. L’affolement des places boursières contribue à la contagion. A qui le tour ?
Il y aura encore beaucoup de dirigeants politiques à renverser pour que la démocratie retrouve son souffle en Europe et qu’un élan populaire nous débarrasse du libéralisme. La route est longue et semée d’embuches. Une crise capitaliste a des conséquences économiques et sociales néfastes, mais elle ne remet en cause, ni les institutions, ni l’autorité du pouvoir en place. Si cette crise tourne à la débâcle, les mouvements de protestations peuvent tourner à la révolte. Dans ce cas, la perte des repères habituels (l’ordre public, l’état de droit) peut instaurer une situation dangereuse. Ou les forces politiques progressistes sont capables d’encadrer le mouvement populaire, ou c’est l’extrême droite populiste qui s’en chargera. Ne perdons pas de vue, que les troubles profitent toujours à ceux qui rétablissent l’ordre. Je me souviens que les grandes grèves de 1968 ont amené une vague gaulliste à l’assemblée nationale en 1969.
Le surendettement des états n’est pas la cause mais la conséquence de la crise d’un système bancaire inepte. Il faut imposer un système limité aux financements d’investissements productifs. Cela suppose un contrôle politique de l’activité bancaire. Les électeurs grecs auront l’occasion de le dire par référendum. Papandreou n’a plus vraiment de soutien. A force d’exclure les députés qui se déclarent contre l’austérité, la majorité du parti socialiste au parlement grec ne tient plus qu’à un fil. Ce n’est plus une crise, c’est une débâcle. Le NON des grecs devrait logiquement mettre leur pays en faillite et les marchés financiers devant leurs responsabilités. Mais un OUI ne changerait pas durablement l’issue, de toute façon. L’affolement des places boursières contribue à la contagion. A qui le tour ?
Il y aura encore beaucoup de dirigeants politiques à renverser pour que la démocratie retrouve son souffle en Europe et qu’un élan populaire nous débarrasse du libéralisme. La route est longue et semée d’embuches. Une crise capitaliste a des conséquences économiques et sociales néfastes, mais elle ne remet en cause, ni les institutions, ni l’autorité du pouvoir en place. Si cette crise tourne à la débâcle, les mouvements de protestations peuvent tourner à la révolte. Dans ce cas, la perte des repères habituels (l’ordre public, l’état de droit) peut instaurer une situation dangereuse. Ou les forces politiques progressistes sont capables d’encadrer le mouvement populaire, ou c’est l’extrême droite populiste qui s’en chargera. Ne perdons pas de vue, que les troubles profitent toujours à ceux qui rétablissent l’ordre. Je me souviens que les grandes grèves de 1968 ont amené une vague gaulliste à l’assemblée nationale en 1969.
Michel Come- Pionnier
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- Message n°11
Un référendum tué dans l’œuf.
Selon la presse qui se lâche : Le courageux Sarkozy a fait son devoir, mais la Grèce est un pays de tricheurs incapables de se soumettre à la moindre discipline.Quel mépris pour le peuple et la démocratie ! Le couple franco-allemand a convoqué le premier ministre grec pour exiger de changer la question à poser aux citoyens. On ne demandera pas s’ils acceptent le plan européen, mais s’ils souhaitent rester dans la zone euros. Pendant que Papandréou se faisait malmener à Cannes, sa majorité parlementaire, déjà fragile, finissait d'imploser en Grèce. Le référendum n'aura pas lieu. Les dictateurs européens vont pouvoir décider sans consulter les Grecs. Quelle honte !
Pedro- Pionnier
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- Message n°12
Re: Tout à vendre
Une honte, pas d'autre mot...
Joe- Partisan
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- Message n°13
Re: Tout à vendre
Oui pas d'autre mot. D'abord Sarkozy nous a vendus à la Chine, et il y aura des contreparties. Ensuite ils se sont tous jetés comme des chiens sur Papandréou pour l'empêcher de tenir un référendum, ce qui aurait été la moindre des choses vu la gravité des faits. Mais ils ont en mémoire le "non" français de 2005 et savent très bien que les référendums ne sont pas gagnés d'avance. Papandréou lui-même l'a avoué. Maintenant ils vont mettre en palce un gouvernement de coalition dans l'espoir de faire taire l'opposition de droite. Mais ça ne va pas sauver les Grecs.
Michel Come- Pionnier
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- Message n°14
Dérive totalitaire
Plus la politique de rigueur se montre inefficace, plus la droite européenne s'obstine dans cette impasse. Plus ça devient difficile à justifier, et plus les dirigeants contournent les instances démocratiques. Tout se passe comme si, à leurs yeux, l'échec des mesures qu'ils défendent, justifie la méthode autoritaire. En Grèce, la succession des plans d’austérité ne laisse entrevoir aucune sortie de crise. Mais la baisse des salaires, les coupes claires dans les budgets sociaux, les privatisations, la hausse vertigineuse du chômage, le sabordage des services publics, plongent toute la société dans une situation catastrophique. L’austérité ravage tout et le désespoir pousse à la révolte. Pour la énième fois, les dictateurs européens tentent de nous faire croire qu’ils sauvent l’Europe. En fait, ils tentent de limiter les pertes des banques. Celles-là mêmes qui poussent la Grèce à la ruine et son peuple à la misère. Le même sort attend les portugais, irlandais, espagnol et italien. Quant aux français, Sarko leur peaufine un nouveau plan de super-austérité. Chacun voit bien que de sommet en sommet, loin de reculer, la crise s’aggrave, la débâcle s’accélère. Le couple franco-allemand s’obstine. Plus l’échec est évident, plus on court-circuite les instances démocratiques. Le plan de « sauvetage » a été élaboré sans consultation des députés européens, son adoption par la Grèce ne sera pas votée par les grecs... La dérive totalitaire s’accélère chaque fois que la droite perd les pédales, un peu plus. Jusqu’où ?
Michel Come- Pionnier
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Washington, Berlin et Paris ont mis Athènes à genoux. C’est au tour de Rome maintenant. « Les choses progressent » a déclaré Sarkozy. Les choses en question ne comprennent pas la démocratie. Tout le monde voit bien qu’on ne peut plus résoudre les problèmes dans le cadre existant. Sarko, lui même l’a compris depuis longtemps (discours de Toulon). Alors, pourquoi cet entêtement ? Certes, l’intransigeance de Merkel et les rapports de force diplomatiques sont difficiles à contourner, mais jusqu’où peut aller une telle fuite en avant ? Je pense que leur idéologie libérale les empêche d’envisager d’autres solutions. Il est peut être trop tard. La casse des entreprises est en marche, le démantèlement des services publics s’accélère, les acquis sociaux se désagrègent. La hausse du chômage et la baisse du pouvoir d’achat sont inévitables. Il n’est pas nécessaire d’être un économiste pour prédire que les recettes fiscales vont baisser, que la dette va augmenter...(L’engrenage). Il n’est pas nécessaire d’être sociologue pour prédire que les mouvements de protestation vont grossir. Le désespoir des démunis et le manque de perspective démocratique va créer un climat favorable à des révoltes. L’Europe est au bord du chaos, pas seulement financier.
Michel Come- Pionnier
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- Message n°16
Re: Tout à vendre
Une grande partie de la presse nous raconte ce qu’on lui a suggéré, mais les faits sont têtus. Non, le fond de solidatité n’est pas fait pour sauver l’activité économique des pays concernés. Non, les dettes souveraines ne sont pas remboursables... non et non ! Mais tout le monde a déja compris ça, Non ? ... Alors, Oui, il est temps de le dire. Mais ce qui manque, c’est une perspective claire de solution altenative. On se demande si les organisations politiques progressistes, en Europe, sont en état d’y répondre. Quand on voit le comportement du «socialiste» Papandréou, on se dit «c’est bientôt le tour de Hollande» et ça ne rassure pas vraiment.
Michel Come- Pionnier
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- Message n°17
Le chemin de l'espoir nous conduira vers toi
Je vous propose d’écouter une chanteuse grecque (Nana Mouscouri) qui chante sur un air italien (Giuseppe Verdi) . ça s’appele « Je chante avec toi liberté ». ça date de 1982. (Bien avant le G20 de Cannes.) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] . Les paroles sont du français Pierre Delanoé
Joe- Partisan
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- Message n°18
Re: Tout à vendre
Très belle chanson. Ça mérite effectivement un air d'opéra. :cheers:
Michel Come- Pionnier
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- Message n°19
« Impossible » n’est pas grec.
«Nouvelle Démocratie», la droite conservatrice, ne participera pas au gouvernement d’union nationale que cherche à former Papandréou. Du coup, le socialiste discute avec l’extrême droite (L.A.O.S) et le centre droit. Imaginez Hollande, en train de former son gouvernement avec Le Pen et Borloo. C’est du grand Guignol ! Ils ont promis de faire des élections législatives... L'année prochaine. On se demande à quoi ça va servir de voter.
Michel Come- Pionnier
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- Message n°20
Accord de Munich (1938)
On nous propose de croire que la crise financière sera résolue par des mesures techniques. Depuis 2008, on a des raisons d'en douter. Mais on voit maintenant, que cet enlisement a des conséquences qui débordent largement des problèmes économiques et sociaux. La démocratie est malmenée en Europe, et cette dérive est dangereuse. Après avoir mis son pays sous la tutelle conjointe du FMI et de la commission européenne, Silvio Berlusconi nargue les manifestants italiens qui sont descendu dans les rues par milliers. Le président du Conseil a déclaré «Par sens de mes responsabilités à l'égard des électeurs et du pays... Je travaille très activement pour le pays et je vais continuer de le faire.». Moins cynique, Papandréou a quitté ses fonctions après avoir formé un gouvernement de collabos vendus à l’impérialisme capitaliste. Ils ont promis au peuple qu’il sera consulté quand le processus d’application du dictat européen sera fini. On a de bonnes raisons de s’inquiéter, tant la situation économique est mauvaise et les mesures inefficaces. Mais ce qui me semble beaucoup plus grave encore, c’est la dérive totalitaire. Car, si la pauvreté pousse inévitablement les peuples à la révolte, le manque de perspectives démocratiques pousse au chaos. En contournant toutes les instances démocratiques (nationales et européennes), Sarkosy et Merkel portent la lourde responsabilité d’avoir pris ce risque. Ce qui se passe en Europe, aujourd’hui, réveille de mauvais souvenirs.
Michel Come- Pionnier
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- Message n°21
Quand on s'enfonce dans la vase, il ne sert à rien de se tirer sur les cheveux pour tenter de s'en sortir.
L’antagonisme entre politiques d’austérité et relance de la croissance est évident. En exigeant des mesures d’ajustement draconiennes, dont on observe rapidement les effets désastreux, les décideurs publics, incapables de penser autrement, s’enferment dans leurs contradictions sans en tirer la moindre synthèse. Comme si personne ne semblait avoir conscience que nous sommes au bout du rouleau. Si la spéculation contre la dette souveraine de l’Italie prend un peu d’ampleur elle sera incontrôlable. Si les autorités européennes ne font pas tout pour tuer la spéculation naissante elle passera le seuil critique. L’impossibilité de régler les problèmes à court terme, et l’entêtement d’aller se jeter dans l’impasse de l’austérité, font planer le spectre de la débâcle. La mondialisation néolibérale bute sur ses propres désordres. C’est sous cette perspective qu’il est judicieux de reformuler le problème général de la dette. Il y aura une période plus ou moins longue de décomposition chaotique avant que la finance, et les gouvernements, ne se rendent à l’évidence. Si l’Espagne et l’Italie basculent, le fond de solidarité ne suffira pas. De toute façon, c’était une dette à long terme pour rembourser les dettes d’aujourd’hui. Plus aucun dispositif ne pourra enrayer une série de défauts importants. Les systèmes bancaires s’écrouleront. Et après ? Rendu à cette extrémité, il n’y a plus qu’une voie possible : Incapables de faire face à leurs engagements de paiement interne, les Etats en déficit se tourneront vers la BCE pour financer leur solde. Mais la Banque Centrale Européenne s’y opposera. Alors, les pays concernés feront émettre des Euros par leurs banques centrales nationales. L’Allemagne considérera que c’est intolérable, et, faute de pouvoir exclure les contrevenants, devra quitter la zone Euro. Fin de la monnaie unique sous sa forme actuelle. La création de liquidités permettra la relance. Avec un Euro faible par rapport au Mark, les pays en difficulté pourront enfin échapper à l’endettement. Mais l’essentiel restera à faire : réinventer des structures bancaires qui échappent aux intérêts de la banque privée, vers un système socialisé du crédit. Réduire et isoler les marchés de capitaux pour leur ôter tout pouvoir de nuisance. Enfin, sur les ruines du libéralisme, rebâtir une économie socialiste.
Joe- Partisan
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- Message n°22
Re: Tout à vendre
Hollande a commencé à faire tomber le masque en disant qu'il donnerait son sens à l'austérité. Bon, on s'y attendait et on comprend bien pourquoi la bourgeoisie a choisi Hollande comme candidat.
Michel, d'où tu sors cette histoire de Mark qui se sépare de l'euro ? ^^
Michel, d'où tu sors cette histoire de Mark qui se sépare de l'euro ? ^^
Michel Come- Pionnier
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- Message n°23
Re: Tout à vendre
En lisant les avis de plusieurs économistes, j'ai découvert que beaucoup d'observateurs désignaient la politique de Merkel comme le noyau de l'imbroglio européen. plusieurs articles (je vais chercher à retrouver les références) évoquaient, bien avant 2008, le problème des disparités régionales. La Bavière et la Calabre sont dans la même Europe, mais leurs activités économiques sont si différentes, que la monnaie unique endette "structurellement" l'Italie. On peut objecter que l'économie de la Corse est très différente de la région parisenne, ce qui n'endette pas l'île de beauté. Oui, mais parce qu'elle fait partie de l'état français. Cette constatation amène de l'eau au moulin utopique d'une Europe fédérale où les pays riches aideraient les pays pauvres. Mais cette hypothèse n'est pas d'actualité. Tant mieux, car ça ne résoudrait pas le problème de fond : Les pays pauvres n'on pas besoin qu'on les aide à boucler leurs fins de mois, ils aspirent à devenir aussi riches que les autres. Vu comme ça, la zone Euro est une erreur de parcours. Mais c'est avant tout une erreur de riches. L'allemagne n'a jamais souhaité la monnaie unique, mais les pays du sud en auront besoin. De plus en plus de spécialistes évoquent donc la sortie de l'Allemagne comme une solution au problème européen. Je pense que c'est seulement un élément de la crise. Le fond du problème, c'est l'organisation mondiale du système banquaire.Michel, d'où tu sors cette histoire de Mark qui se sépare de l'euro ?
Dernière édition par Michel Come le Mar 8 Nov - 22:11, édité 1 fois
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- Message n°24
Re: Tout à vendre
Contrairement à ce que nous suggère la télé, Nicolas n'aura été qu'un acteur de second rôle dans le drame européen. Il donne la réplique à Angéla. C'est tout. Avec François, comme doublure, c'est le même scénario. On sait à quoi s'en tenir. On ne se fait pas d'illusions.Joe a écrit:Hollande a commencé à faire tomber le masque en disant qu'il donnerait son sens à l'austérité. Bon, on s'y attendait et on comprend bien pourquoi la bourgeoisie a choisi Hollande comme candidat.
Joe- Partisan
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- Message n°25
Re: Tout à vendre
Je pense que la fuite en avant dans la construction de l'Europe supranationale n'est pas une utopie, mais elle se heurte encore à des réticences nationales. En fait la crise tire dans les deux sens : ou bien l'éclatement, ou bien le renforcement. C'est clair qu'une Europe supranationale serait extrêmement néfaste, car cela signifierait encore moins de pouvoir pour les peuples et leur intégration politique dans des institutions bidon.
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