+2
Pedro
Michel Come
6 participants
Tout à vendre
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°26
La pente savonneuse :
Tandis qu’Athènes a du mal à se trouver un gouvernement pour appliquer le dictat européen après le départ de Papandréou, Rome va se débarrasser de son cavalière. La chute de ces collabos, qui ont méprisé leurs peuples et trahi leurs pays, n’attriste personne. Mais ce qui préoccupe, c’est l’envolée des taux d’emprunts de l’Italie sur le marché obligataire. C’est un signe très clair de contagion. Si quelqu’un se faisait encore quelques illusions, plus personne ne peut rester optimiste sur l’issue. L’engrenage de la finance spéculative est en marche et rien ne l’arrête. Le plan de « sauvetage » est dérisoire. Dans ce décor, la rigueur de Fillon a quelque chose de pathétique. A la vitesse où ça va, il va s’en passer, des « sommets de la dernière chance » !
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°27
la charrue avant les boeufs.
Ce ne sont pas que des réticenses nationales. Ce sont aussi des réalités objectives. Pour tout un tas de raisons historiques, les régions d'Europe sont très différentes, et ça pose des problèmes politiques, économiques, sociaux, culturels...etc. Des problèmes qu'on aurait tord de sous estimer. Dans un certain sens, l'échec de la zone Euro est une bonne illustration de ce qui arrive quand on contourne les problèmes au lieu de chercher à les résoudre.Joe a écrit:Je pense que la fuite en avant dans la construction de l'Europe supranationale n'est pas une utopie, mais elle se heurte encore à des réticences nationales.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°28
Angéla n'est pas top modèle
Le modèle allemand a du plomb dans l’aile. Anton Börmer, le président de la fédération des exportateurs allemands (BGA) ne mâche pas ses mots, à propos de la monnaie unique, il a déclaré « Nous pouvons vivre sans l’Euro ». Le comité des sages qui conseille leur gouvernement, venait de publier les prévisions de conjoncture. Selon ces économistes, L’Allemagne a tenu jusque là, grâce à l’exportation, mais elle doit s’attendre à de sérieuses difficultés si la consommation intérieure ne vient pas prendre le relai. Qu'est ce que je disais ?
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°29
Re: Tout à vendre
Il y en a qui se demandaient s’il vallait mieux que le candidat de leur parti soit le fils de François Mitterrand ou la fille de Jaques Delors. Ils ont même fait une primaire incantatoire pour révéler le choix divin ( démocratique ). A droite aussi , il y en a qui se demandaient s’ils ont des chances de devenir grand Vizir à la place du grand Sarko. Tout le monde a faux. Olli Rehn a exhorté la France à faire plus d ‘efforts. Qui c’est celui là ? Un commissaire
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°30
La grèce est à genoux.
Les sacrifices injustes, imposés par l’Europe à la Grèce depuis deux ans, étaient destinés à stoper le déficit du pays. C’est raté. Fin septembre, les recettes fiscales étaient moins importantes que prévues, d’environ 1 milliard, et les dépenses supérieures de 900 millions. Le déficit a donc augmenté de 1,9 milliards d’euros en 9 mois. Le manque de financement des entreprises par les banques va entrainer d’autres fermetures et le chomage va encore augmenter dans les mois à venir. L’économie souterraine échappe à l’administration fiscale inefficace et corrompue, mais surtout, désorganisée par les coupes sombres dans les effectifs de fonctionnaires. Devant un tel échec, l’Europe en remet une couche, et le nouveau gouvernement s’exécute.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°31
L'Allemagne exporte aussi de l'austérité
Bien entendu, c’est le système bancaire qui est responsable de la crise économique mondiale. Une fois qu’on a dit ça, on n’a pas clairement identifié de responsables et on dédouane les hommes politiques un peu vite. C’est pourtant la politique libérale qui a encouragé la finance spéculative, et lui a permis ses excès. C’est bien la droite qui est allé au secours des banques en 2008. La presse de l’époque a salué la promptitude de Sarkosy à prendre « l’initiative salutaire ». Quand les chefs d’états se réunissent en sommets de la dernière chance, ils jouent aux pompiers pyromanes. En Europe, la crise de la dette est un prolongement logique de la crise capitaliste mondiale. La responsabilité d’Angela Merkel et Nicolas Sarkosy, dans ce désastre, ne peut être écartée. La politique d’austérité allemande est une des causes de déséquilibre dans l’union monétaire. Pour l’opinion publique allemande, c’est plus simple de tout mettre sur le dos des grecs. La presse, et une grande partie de la classe politique (hors extrême gauche) ciblent les dérives de l’état grec, le manque de civisme de ses contribuables, la paresse de ses travailleurs. Les allemands n’ont pas conscience que leur pays exporte aussi de l’austérité. Il faut dire qu‘entre le gel des retraites, la baisse des prestations sociales et la politique de compression des salaires, beaucoup de gens se sentent victimes, et ils ont raison. Mais ils n’ont pas compris que les sacrifices qu’on leur impose et qu’ils veulent imposer aux autres, est la principale cause du désastre économique annoncé.
Dernière édition par Michel Come le Dim 13 Nov - 19:56, édité 1 fois
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°32
« Grand’ Peur et Misère du IIIème Reich »
L’Union Européenne vient de faire deux coups d’états en quelques jours. Elle a renversé les gouvernements grecs et italiens pour mettre en place ses hommes de main. Même Berlusconi, que les scandales en tous genres, et les électeurs, n’avaient pas réussi à chasser, a du s’incliner. La chancelière allemande est confrontée aux réalités économiques, qui montrent chaque jour un peu plus, que sa politique d’austérité est en train d’échouer. Elle n’a plus d’autre solution que d’imposer son dictat en court-circuitant toutes les instances démocratiques. Dans ce climat malsain, la réaction des européens est imprévisible. «Le ventre est encore fécond, d'où a surgi la bête immonde».
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°33
Maréchal, nous voilà.
Dans l’ Europe allemande, il y a deux sortes de chefs d’état, Ceux qui s’alignent (Sarkosy en France), ou les fantoches que Merkel parachute (Papademos en Grèce et Monti en Italie). Les marionettes mises en place ne sont pas seulement d’anciens commissaires européens, ce sont aussi deux anciens de Goldman Sachs, Cette banque sauvée par la Réserve Fédérale (Fed) en 2008 grâce au plan Paulson . Des esprits mal intentionnés objecteront qu'il y avait un possible conflit d’intérêts car Henry Paulson est un ancien président et directeur de la banque et qu’en contrepartie du sauvetage, le capital a changé de main (Warren Buffet est entré officiellement avec 5 milliards de dollards). En février 2010, le New York Times affirmait que Goldman Sachs portait une responsabilité directe dans l'agravation de la crise de la dette publique grecque. Elle a aidé le gouvernement grec à camoufler sa dette grâce à des outils financiers qui lui ont permis de dissimuler ses transactions tout en renflouant ses comptes. Goldman Sachs en a tiré 300 millions de dollars de bénéfices.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°34
L'urgence
Avec Goldman Sachs, on a vu l’oligarchie financière intervenir dans les affaires publiques des états souverains, et s’introduire dans les instances décisionnelles en plaçant ses pions dans la Commission de Bruxelles et la Banque Centrale Européenne. On a vu à quel point ce contrôle des affaires publiques par les banques privées est nocif pour l’économie des pays européens. Les prédateurs, Ceux là mêmes qui ont conduit L'Europe dans l'inextricable crise que nous connaissons, avaient l’habitude de travailler dans l’ombre. Maintenant, ils prennent directement les rênes. Ils n’hésitent pas à virer les élus (Papandréou et Berlusconi) pour installer des fantoches à leur solde (Papadémo et Conti). Devant une telle audace, la démocratie est KO. La situation est d’autant plus préocupante, que les forces politiques de gauche sont, pour la plupart, empêtrées dans leurs contradictions. Celles là même qui devraient se battre pour rétablir la souveraineté des peuples, collaborent avec l’imposture. Le spectre de la pauvreté et le manque de perspective démocratique est dangereux. Il est urgent d’arrêter cette spirale infernale.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°35
SOS
La première fois qu’un navire a demandé de l’aide par radio, c’était le 30 avril 1899. Le bateau-phare East Goodwin ancré dans la Manche, et servant de relais radio à la British Marconi Society, venait de se faire aborder par le SS R. F. Matthews. La société Marconi, qui avait le monopole de ces transmissions, décida, en 1904, d’ajouter au signal d’appel spécifique "CQ" (qui signifiait à toutes les stations de prêter attention au message qui allait suivre), un nouveau signal "CQD" qui leur imposait d’arrêter d’émettre et de passer sur écoute de toute urgence. "Come Quick, Danger" (Venez vite, je suis en danger !), ou "Come Quick, Down" (Venez vite, je coule !). Le 3 octobre 1906, les Allemands proposèrent d’utiliser le signal "EOE" déjà employé dans la marine allemande. Mais comme la lettre E se traduit par un seul point en morse, on la remplaça par la lettre S qui en comporte 3. "SOS" = . . . _ _ _ . . . Le paquebot de la Cunard SS Slavonia, échoué dans les Açores, a envoyé un appel à l’aide, sous cette forme le 10 juin 1909. Les Britanniques restèrent encore fidèles au CQD, et ce n’est qu’après le naufrage du Titanic que le SOS fut universellement accepté. "Save Our Souls" (Sauvez nos âmes) ou "Save Our Ship" (Sauvez notre navire). Que signifie réellement SOS ? Rien du tout, simplement parce qu’il n’est pas envoyé sous la forme de lettres séparées S-O-S, mais comme une suite ininterrompue de points et traits, qui constituent le signal proprement dit. Il pourrait donc aussi bien s’interpréter comme SMB, IJS ou VTB qui s’écrivent avec la même série de points et de traits. Au lieu de "Save Our Souls", on pourrait dire « Stoppez Mon Banquier », « Instaurez Justice Sociale », ou « Votez Toujours Bien ».
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°36
Qu'est ce qu'on se marre !
ça ne s’invente pas : « Super mario est aux commandes » j’ai lu ça dans le journal. ça fait marrer mon petit fils qui a 10 ans mais j’ai pas envie de rire. Dans le même canard, il n’y a pas de programme nucléaire militaire en Iran. ça fait rire personne.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°38
Re: Tout à vendre
Que deux pauvres marionettes soient utilisées pour faire une photo de communication, c'est pas vraiment un événement qui mérite médiatisation. Mais s'en servir dans ce forum, c'est pas vraiment très adroit. Dialectiquement parlant .
pottier- Pionnier
- Messages : 135
Date d'inscription : 28/06/2011
- Message n°39
Re: Tout à vendre
C'est sûr que dans ce quartier les "Indignés" d'outre-Atlantique n'allaient pas trouver beaucoup d'alliés...
Joe- Partisan
- Messages : 687
Date d'inscription : 17/06/2011
- Message n°40
Re: Tout à vendre
Je trouve au contraire que cette photo a toute sa place ici. Elle est tellement ridicule qu'elle fait plus de bien que de mal au final. La photo a disparu mais on voyait deux hommes d'affaires en costard essayer de "manifester". Evidemment, c'est significatif que la presse (l'AFP en l'occurrence), se jette sur l'événement.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°41
Souriez !
Pendant que deux figurants faisaient de la com pour un photographe new-yorkais, des milliers de grecs et d'italiens descendaient dans les rues. Il faut être prudent avec la photographie, quand il s'agit d'argumentation politique. La presse en abuse car la photo est souvent perçue comme le reflet d'une réalité. "La preuve par l'image" comme ils disent. Les charniers de Timisoara nous rappellent à la prudence. Pour être crédibles, nous devons avoir une distance critique vis à vis de l'image.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°42
ça ne me fait pas rire
Je reviens là dessus, parce que c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup. Tu dis que ces deux pauvres types sont ridicules, mais l'idéologie qu'ils défendent est dominante dans les milieux qui gouvernent. C'est une image fausse du monde auquel ils sont sensés appartenir. Ce que disent les pancartes, n'est rien de plus que ce que nous martèlent les discours de Sarko.Joe a écrit:Je trouve au contraire que cette photo a toute sa place ici. Elle est tellement ridicule qu'elle fait plus de bien que de mal au final. La photo a disparu mais on voyait deux hommes d'affaires en costard essayer de "manifester". Evidemment, c'est significatif que la presse (l'AFP en l'occurrence), se jette sur l'événement.
Joe- Partisan
- Messages : 687
Date d'inscription : 17/06/2011
- Message n°43
Re: Tout à vendre
C'est ça, sauf que ça apparaît là au grand jour. Les gens ne sont pas dupes quand ils voient deux hommes d'affaires leur crier ça, je pense qu'ils savent de quoi il en retourne. Sarko par contre, quand il dira ce genre de choses, c'est devant une foule d'ouvriers amassés pour l'occasion. La différence, c'est que d'un côté on est dans l'impossible, c'est à dire le réel (il est impossible qu'un bourgeois manifeste, et qui plus est qu'il accuse quelqu'un de ne pas travailler). De l'autre, on est dans l'idéologie, c'est-à-dire le masque de l'homme politique qui cherche à se faire passer pour autre chose qu'un agent de la bourgeoisie.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°44
Pour les beaux yeux de la secrétaire
Oui. C'est un peu une caricature. Mais quand c'est une agence de presse qui la diffuse, je ne suis pas sûr que ce soit perçu comme tel. Je préfère, dans ce cas, un bon dessin humoristique qui, lui, n'est pas ambigu.
Les dirigeants de Goldman Sachs n'ont pas besoin de défiler avec des pancartes devant les photographes de France Presse. Ils disposent de spécialistes en communication et de médias à leur solde. De plus, ils n'ont pas besoin de convaincre puisqu'ils ont les moyens d'acheter les hommes de pouvoir. Warren Buffet paye un taux d’imposition inférieur à sa secrétaire, mais ce n’est pas possible de photographier toutes les injustices.
Les dirigeants de Goldman Sachs n'ont pas besoin de défiler avec des pancartes devant les photographes de France Presse. Ils disposent de spécialistes en communication et de médias à leur solde. De plus, ils n'ont pas besoin de convaincre puisqu'ils ont les moyens d'acheter les hommes de pouvoir. Warren Buffet paye un taux d’imposition inférieur à sa secrétaire, mais ce n’est pas possible de photographier toutes les injustices.
Joe- Partisan
- Messages : 687
Date d'inscription : 17/06/2011
- Message n°45
Re: Tout à vendre
Très intéressant : un fond souverain norvégien déclare que la crise est positive pour l'Europe. Comme quoi, pendant qu'on nous fait payer les pots cassés, la bourgeoisie se gave.
La crise actuelle est "positive" pour l'Europe , selon le fonds souverain norvégien (AFP)
La crise actuelle est "positive" pour l'Europe , selon le fonds souverain norvégien (AFP)
- Spoiler:
- La crise actuelle est "positive" pour l'Europe car elle oblige le continent à adopter les réformes attendues depuis longtemps, a estimé lundi le chef du fonds de pension public norvégien, l'un d'un plus gros fonds souverains au monde.
Signe de sa confiance dans un rebond, le fonds norvégien, qui pèse près de 400 milliards d'euros, consacre l'essentiel de son cash flow --lequel approche actuellement un milliard d'euros par semaine-- à l'achat d'actions sur les Bourses du Vieux Continent, a déclaré Yngve Slyngstad.
"Ce qui se produit en Europe aujourd'hui est probablement positif pour les investisseurs et probablement aussi en définitive pour tout le continent", a estimé M. Slyngstad au cours d'une rencontre avec la presse étrangère à Oslo.
"Il y a cinq ans, il y avait un consensus pour dire que l'Europe faisait face à des défis énormes et qu'elle devait changer de manière significative (...) Il ne fait aucun doute que cette crise débouchera sur un certain nombre de changements", a-t-il ajouté.
Selon M. Slyngstad, les difficultés actuelles ont notamment poussé les dirigeants européens à prendre conscience de la nécessité d'un secteur privé "dynamique" et des facteurs démographiques, le vieillissement de la population risquant de peser sur les retraites.
Alimenté par les recettes pétrolières de l'Etat, le fonds norvégien, qui investit notamment dans l'immobilier, est le premier investisseur sur les Bourses européennes, dont il détient plus de 2% de la capitalisation totale.
Après une pause dans ses achats entre l'été 2009 et l'été 2011, le fonds a recommencé à acheter les actions européennes depuis août dernier, profitant de la chute des marchés.
En revanche, depuis 2009, le fonds a fortement réduit son exposition, pour la ramener à moins de 8 milliards d'euros, aux obligations des pays européens se débattant avec une dette souveraine importante (Grèce, Portugal, Irlande, Italie, Espagne).
Il détient aussi seulement une centaine de millions d'euros d'obligations émises par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), soit environ 0,7% des titres émis jusqu'à présent pour venir en aide aux pays européens en difficulté.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°46
Un monde de ténèbres, et une lueur d'espoir
Selon José Abad, analyste de la banque Unicrédit, Mariano Rajoy négociait déjà avec la chancelière allemande Angela Merkel avant son élection. « La priorité est de donner un message de confiance aux marchés » a-t-il déclaré. Cette marionnette de la droite libérale entend prouver que « L’Espagne prend au sérieux la question du déficit public ». Personne ne se fait d’illusion, à commencer par les décideurs de la finance. D’abord, parce que la dette publique n’est pas la seule cause des difficultés espagnoles. Les banques ont prêté à tout va, aux promoteurs immobiliers comme aux ménages. Les établissements bancaires ont sur les bras des crédits problématiques que les espagnols ne pourront jamais rembourser. Même si le FMI et le fond européen FESF viennent soutenir l’état espagnol, la dette privée plombera la confiance des marchés. De nombreux analystes prédisent la récession en 2012. L’austérité tire vers le bas la capacité des ménages espagnols à rembourser leurs 176 milliards d’Euros de dettes. La récession va inévitablement faire baisser les recettes fiscales, et augmenter les charges du chômage. De nouvelles coupes sombres seront nécessaires dans les dépenses publiques.
Dans ce tableau très sombre, les élections législatives de dimanche font apparaître un phénomène nouveau: La poussée des partis contestataires de gauche. En effet, ce n’est pas que la droite gagne beaucoup de voix, mais le parti socialiste en perd beaucoup. Quand à Izquierda Unida (communiste), il remporte 11 sièges au Congrès (au lieu de 2). Tous les petits partis qui soutiennent le mouvement des indignés, font une percée significative.
Dans ce tableau très sombre, les élections législatives de dimanche font apparaître un phénomène nouveau: La poussée des partis contestataires de gauche. En effet, ce n’est pas que la droite gagne beaucoup de voix, mais le parti socialiste en perd beaucoup. Quand à Izquierda Unida (communiste), il remporte 11 sièges au Congrès (au lieu de 2). Tous les petits partis qui soutiennent le mouvement des indignés, font une percée significative.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°47
Géométrie variable
Il y a au moins un sujet sur lequel je suis tout à fait d’accord avec Mélenchon, c'est la crise de l'Euro. Il vient de déclarer « La difficulté, à gauche, c’est que François Hollande est sur la ligne de Papandréou ». Oui, et j’ajouterais que Sarkosy est sur la ligne de Merkel. Selon la géométrie Euclidienne (du nom d’un mathématicien grec), les lignes parallèles ne se rencontrent jamais. Si elles se rencontrent, c’est qu’elles sont convergentes ou confondues. Logique. Mais la dialectique, c’est le moyen d’échapper à l’impasse de la logique (La grenouille verte de Mao).
Joe- Partisan
- Messages : 687
Date d'inscription : 17/06/2011
- Message n°48
Re: Tout à vendre
Tout à vendre, même le blé. Maintenant, grâce à l'UMP, les agriculteurs français vont devoir payer pour replanter les graines qu'ils font eux-même pousser. Avec le temps, on peut craindre qu'ils deviennent totalement dépendants des grands trusts qui gèrent la production de ces semences. C'est tout bonnement incroyable.
- Spoiler:
- Pour les agriculteurs, ressemer sa propre récolte sera interdit ou taxé
LEMONDE.FR | 29.11.11 | 20h08 • Mis à jour le 29.11.11 | 20h21
Dans le champ de l'agriculture, l'usage libre et gratuit des graines ne sera bientôt plus qu'un doux souvenir rappelant des méthodes paysannes d'un autre temps. Surnommées "semences de ferme", ces graines étaient jusqu'alors sélectionnées par les agriculteurs au sein de leurs propres récoltes et replantées l'année suivante.
Depuis plusieurs décennies, ces pratiques n'allaient déjà plus de soi lorsque ces semences étaient protégées par un Certificat d'obtention végétale (COV) – à savoir le droit de propriété des "obtenteurs" de l'espèce. Ressemer ces graines était théoriquement interdit. Mais cet usage demeurait, dans les faits, largement toléré en France. Il est désormais strictement réglementé par une proposition de loi UMP adoptée lundi 28 novembre par le Parlement.
"Sur les quelque 5 000 variétés de plantes cultivées dans le commerce, 1 600 sont protégées par un COV. Ces dernières représentent 99 % des variétés cultivées par les agriculteurs", explique Delphine Guey, du Groupement national interprofessionnel des semences (GNIS). Or, environ la moitié des céréales cultivées étaient jusqu'ici ressemées par les agriculteurs, selon la CNDSF (Coordination nationale pour la défense des semences fermières). Presque toujours illégalement, donc. Mais le temps de "l'incertitude juridique" semble révolu : pour le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, ces semences "ne peuvent pas être libres de droit, comme elles le sont aujourd'hui".
Ce qui change
En fait, la proposition de loi du sénateur UMP Christian Demuynck transpose un règlement européen de 1994 sur la protection des obtentions végétales, jusqu'ici nullement en vigueur en France. Conséquence : les semences de ferme, jusqu'ici tolérées, sont désormais légalisées... à condition de verser une "rémunération aux titulaires des COV" – à savoir aux entreprises de semenciers –, "afin que soit poursuivi le financement des efforts de recherche et que les ressources génétiques continuent d'être améliorées", dit le texte de loi. En sont exemptés les petits agriculteurs produisant moins de 92 tonnes de céréales.
Depuis 2001, cette taxe est appliquée pour une seule espèce : le blé tendre. Nommée "contribution volontaire obligatoire", elle est empochée par l'interprofession des semenciers. L'agriculteur doit payer 50 centimes par tonne de blé lors de la livraison de sa récolte. Ce système devrait donc être étendu à 21 espèces, dont la liste reste ouverte, assure Xavier Beulin, président de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), sur le site du syndicat.
En somme, pour Guy Kastler, délégué général du réseau Semences paysannes et membre de la Confédération paysanne, "pour la moitié des espèces cultivées – le soja, les fruits, les légumes… –, il est interdit de réutiliser ses propres graines, et pour l'autre moitié – céréales et plantes fourragères –, il faut payer pour ressemer."
Vers une privatisation des semences ?
Plusieurs associations écologistes et paysannes craignent ainsi une mainmise accrue de la filière semencière sur l'accès aux graines, via un droit de propriété étendu aux récoltes et aux graines qui en sont issues. Avec la taxe, "même les agriculteurs qui se passent des semences commerciales doivent payer pour ces semences", déplore Guy Kastler. Le militant redoute que la part des semences de ferme ne s'amenuise, à mesure que ces dernières deviennent plus chères et donc moins intéressantes pour l'agriculteur. Entre cette taxe et l'interdiction de ressemer ses propres graines, l'agriculteur est de plus en plus incité, non plus à produire, mais à acheter ses semences. D'où la crainte d'une dépendance accrue aux entreprises semencières.
Mais du point de vue de Xavier Beulin, la contribution de tous à la recherche sur les espèces cultivées se justifie, dans la mesure où même les semences de ferme en sont généralement issues. Dressant un parallèle avec la loi Hadopi visant à "protéger les créateurs" de films et de musique, le président de la FNSEA estime qu'il est "normal que [ceux qui utilisent des semences fermières] participent aussi au financement de la création variétale, puisqu'ils en bénéficient". Opposé à cet argumentaire, le syndicat Coordination rurale relève sur son site que Xavier Beulin n'est pas seulement à la tête du premier syndicat agricole. Il dirige aussi le groupe Sofiprotéol, "qui détient des participations dans plusieurs grands groupes semenciers français (Euralis Semences, Limagrain...)".
Vers une perte de biodiversité ?
Autre crainte : l'impact de cette mesure sur la diversité agricole. Certes, ressemer une même variété – presque toujours issue de la recherche – n'accroît pas, a priori, la biodiversité. D'autant que "pour les grandes cultures, aucune variété utilisée n'est le fruit d'une conservation ancestrale ; toutes ont été développées grâce à la création variétale", souligne Xavier Beulin.
Toutefois, ressemer sa récolte peut entraîner des variations dans l'espèce, et donc favoriser cette biodiversité, nuance Guy Kastler. "Des caractères nouveaux apparaissent, permettant à la plante d'être mieux adaptée au sol, au climat, aux conditions locales. Il est alors possible de réduire les engrais et les pesticides. A l'inverse, les semenciers adaptent les plantes aux engrais et aux pesticides, qui sont partout les mêmes." Ils tendraient donc plutôt à créer de l'uniformité dans les plantes, où qu'elles soient cultivées.
Vers le régime du brevet ?
Le COV est, en France, une alternative au brevet sur le vivant, en vigueur aux Etats-Unis par exemple. Ce droit de propriété intellectuelle est détenu par les entreprises ayant obtenu, par la recherche, les espèces cultivées, et qui jouissent donc du monopole de la vente des semences de cette espèce avant qu'elle ne tombe dans le domaine public – comme c'est le cas d'environ 450 d'entre elles en France. D'aucuns, comme Guy Kastler, craignent un glissement vers ce régime du brevet, en limitant le droit des agriculteurs d'utiliser librement les semences protégées.
Toutefois, à la différence du COV, le brevet interdit complètement aux agriculteurs de ressemer leur récolte, indemnités ou pas, note Delphine Guey. C'est le cas des variétés OGM de la firme américaine Monsanto qui, selon Marie-Monique Robin dans le documentaire Le Monde selon Monsanto, a même créé une sorte de "police des semences" spécialisée dans la traque des agriculteurs semant ou échangeant illégalement les graines qu'ils récoltent.
Autre différence avec le brevet, le COV permet aux obtenteurs d'utiliser librement une variété protégée pour utiliser ses ressources génétiques et en sélectionner de nouvelles. Ainsi, travailler sur un gène d'une espèce ne permet pas de la breveter et donc de se l'approprier totalement. Une distinction qui a permis, selon Delphine Guey, de préserver une diversité d'entreprises semencières françaises. Et donc de laisser aux agriculteurs un plus ample choix d'espèces à leur disposition. Toutefois, si le brevet des espèces vivantes n'est pas de mise en France, le brevetage des gènes des plantes y est, lui, de plus en plus pratiqué.
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°49
Re: Tout à vendre
Je trouve qu'il faudrait décerner une mention spéciale à celui qui a inventé la "contribution volontaire obligatoire". ça me rappelle la campagne de presse qui accusait Marchais de s'être porté volontaire au travail obligatoire .
Michel Come- Pionnier
- Messages : 193
Date d'inscription : 12/10/2011
Age : 77
Localisation : France
- Message n°50
Parfaitement malade
Dans une société en décomposition, comme celle qui a nourri la montée du fascisme dans les années trente, on avait besoin d’un bouc émissaire, les juifs et les communistes par exemple. Dans l’Europe actuelle, en pleine déconfiture, on a aussi besoin de coupables. Cette fois ci, ça pourrait bien être les fraudeurs de la sécu. On n’est peut être pas tous des juifs allemands, mais on finira tous par être des malades. L’oligarchie financière, responsable des disfonctionnements graves que nous constatons, ne portera jamais la responsabilité du désastre qui s’annonce. Mais la presse qu’elle contrôle nous prépare à cette idée. Nous sommes donc victimes de nos prestations sociales. Suffisait d’y penser !
Mer 27 Mar - 22:33 par Resistance
» Espagne : la crise et la lutte des classes…
Lun 25 Mar - 21:52 par Resistance
» Le Hezbollah et le « fonctionnaire » Obama
Lun 25 Mar - 21:47 par Resistance
» Religion = connerie ?
Lun 25 Mar - 13:34 par Joe
» Monti piteux, Merkel triomphante, ou le nouveau Drang nach Osten *
Dim 24 Mar - 18:29 par Resistance
» La chine est-elle socialiste?
Dim 24 Mar - 13:42 par erve
» Belgique : actualités, et plus si affinités
Dim 24 Mar - 11:43 par erve
» L'effort institutionnel est constant pour faire taire les voix des penseurs critiques
Ven 22 Mar - 15:44 par Joe
» Guerre au Mali : pour ou contre ?
Jeu 21 Mar - 15:38 par Joe